Lundi 22 Janvier 2024 - Phattalung (2) - Le Thale Noi

Pourquoi je tiens tant à aller là 

Je viens de réussir la plus belle chose de mon voyage.

L'unique raison qui m'a fait venir à Phatthalung c'est que je voulais aller sur le Thale Noi depuis des années. Le Thale Noi est la plus grande réserve ornithologique du pays. Cela fait bien plus de 10 ans que je voulais y aller. Cette fois-ci j'ai décidé que j'irai. 

 

Il n'y a rien d'organisé, Phatthalung n'est pas une ville touristique, il n'y a pas d'agences, et les hôtels ne servent pas d'agence non plus, aucune aide. Pour le visiter, il faut impérativement louer une pirogue.

Personne de mes connaissances n'y était allé, sauf.... c'est une fille, sur un groupe Facebook, qui m'a répondu. Elle y était allée seule et elle m'a expliqué comment elle avait fait. Ça m'a énormément aidée. C'est elle qui m'a donné le nom de l'hôtel, et qui m'a aussi dit combien elle avait payé pour y aller au Thale Noi. J'avais des bases.

Parce que Phatthalung, la ville, elle même n'a rien à offrir. Les quelques grottes, chutes d'eau, et temples à voir se trouvant à plusieurs kilomètres de la ville.

Mais Phatthalung est la plus grande ville se trouvant le plus proche du Thale Noi, qui se trouve à 27 km au nord-est de Phatthalung. Il y a bien un village sur le bord du lac, qui s'appelle Ban Thale Noi, mais je n'avais alors aucune information sur comment m'y rendre (pas de transports locaux) et s'il y avait des hébergements possibles. Déjà il me fallait de toute façon rejoindre Phatthalung, depuis Songkhla, la seule route possible en transports locaux.

Phatthalung est l'une des villes le plus arrosées de Thaïlande, ses précipitations atteignent 1923 mm par an. Alors, ça aussi cela m'a fait reculer bien des fois. Il est dit que c'est entre janvier et avril que le lac enregistre le maximum d’arrivées touristiques pour avoir la chance de voyager par temps sec, et surtout de tomber à l'époque de la migration des oiseaux. 

Non seulement c'est difficile d'y accéder, mais aussi c'est difficile d'y accéder par une météo clémente...

C'était très risqué. 

Le plus riche écosystème des zones humides du pays

 

Le parc d'oiseaux aquatiques de Thale Noi est un lac d'eau douce situé dans la partie nord du lac Songkhla.

Le lac Songkhla est le plus grand lac naturel de Thaïlande, avec une surface de 1 040 km². Il se trouve partagé entre la province de Phatthalung, à l'Ouest, et celle de Songkhla au sud et à l'Est. Bien qu'il soit nommé lac, c'est en fait un complexe de lagunes.

Le lac Songkhla est formé de trois parties. * Le sud s'ouvre par un détroit de 380 m de large sur le golfe de Thaïlande au niveau de la ville de Songkhla * Plus au nord, au-dessus d'un rétrécissement de 6 km, se trouve le Thale Luang (litt. "mer principale") (782,80 km²) * Et tout au nord, au-delà d'une mangrove, le Thale Noi de 28 km², entièrement dans la province de Phatthalung.

La zone du Thale Noi se trouve à 10 km au nord du lac Songkhla. Faussement désignée "petite mer", "Noi Sea (en thaï : ทะเลน้อย = "petite mer"), ce nom a simplement été retenu pour le différencier du lac Songkhla, qui est  la "grande mer". Un canal relie le Thale Noi au lac Songkhla, le Nang Raem.

 

La région du Thale Noi et du Songkhla abrite le plus riche écosystème de zones humides du pays. 

Cette zone humide couvre une superficie de 457 km², elle est constituée de 66 km² de rizières, de près de 210 km² de prairies humides, de forêts d'herbes, de forêts marécageuses à Melaleuca (probablement la plus grande forêt de Melaleuca subsistant actuellement en Thaïlande). 28 km² sont occupés par le parc, à peu près 5 km de large et sur 6 km de long. La profondeur moyenne est seulement de 1,5 mètre.  

Le Thale Noi est une région qui a de l'eau toute l'année. La plupart des plantes sont des plantes aquatiques telles que l'herbe à lotus, le Kraod, le Prue et le Kong, les algues, les petites fleurs jaune-violet. C'est l'un des plus importants écosystèmes en zone humide du pays.

 

Les oiseaux endémiques et migrateurs viennent y vivre en raison de l'abondance et de la biodiversité du cycle naturel, adapté à leur subsistance. La période de janvier à avril est celle où les oiseaux sont les plus abondants, une centaine de milliers environ.

La zone du Thale Noi abrite dans 37 villages plus de 5000 familles, presque toutes dépendant de la nature pour leur subsistance. Elles y pêchent, y font paître du bétail, y font de l'agriculture, fabriquent des nattes avec des herbes grises lepironia articula, et souvent travaillent aussi pour le tourisme.

Le site est visité chaque année par plus de 200 000 personnes, Thaïlandais y compris. Probablement plus de Thaïlandais que d'occidentaux.

 

Le parc ornithologique de Thale Noi

C'est la plus grande réserve ornithologique du pays et les oiseaux migrateurs s'y trouvent en nombre de novembre à avril. Ils y trouvent leur refuge, ils viennent y passer l’été avant de poursuivre leur voyage vers l’Indonésie ou l’Australie. Les colonies viennent d’aussi loin que les régions de Sibérie, du Sumatra et d’Australie. 

L’humidité explique la diversité des habitats naturels, allant des palétuviers aux forêts typiques de Melaleuca, en passant par les joncs, les marais salants et les vastes rizières. Elle se trouve également à l’origine de la densité élevée de l’avifaune sur le site.

On y trouve des sarcelles, des mouettes, des poules d'eau, des poules de marais, les aigrettes argentées, des bécasseaux. 180 espèces d'oiseaux ont été recensées.

Le lac Thale Noi est la première zone sauvage thaïlandaise qui ait été soumise à une interdiction de chasse. La pêche est permise mais la chasse aux oiseaux et la collecte des œufs sont strictement interdites. La conscience écologique s’est réveillée à partir des années 80. Le département royal des forêts à reconnu le lac de Thale Noi comme un site d’importance mondiale pour la nourriture, la nidification et la reproduction des oiseaux migrateurs. La déclaration en tant que "aire protégée" est intervenue le 13 mai 1998. Cette biodiversité est menacée. Par suite de l’abattage et de la détérioration des forêts, plusieurs espèces sont considérées menacées, voire en danger d’extinction. Beaucoup d’espèces de tortues, de reptiles et d’oiseaux figurent sur la liste rouge de l'UICN. Les scientifiques ne donnent qu’une dizaine d’années à vivre à l’Aythia Baeri, un canard d’Asie au dos sombre et au ventre blanc, et à la loutre cendrée. La pollution industrielle, la surpêche, l’expansion des rizières et des fermes de crevettes sont les principaux facteurs responsables de la destruction des habitats naturels, qui menace à son tour la santé et la survie de la biodiversité. La promenade en bateau est aussi un prétexte pour étudier les espèces végétales flottantes. Cet écosystème de macrophytes abonde en petits insectes et en phytoplanctons, dont les oiseaux se gavent à cœur joie.

Ma visite

Des oiseaux, des buffles d'eau, des nénuphars, des lotus... J'ai déjà été voir les lotus roses sur un grand lac, lors de ce qui avait été mon dernier voyage en Thaïlande avant la pandémie, le lac Nong Han près de la petite ville de Kumphawapi, à une cinquantaine de kilomètres d'Udon Thani. Je sais que les lotus sont au maximum de leur ouverture entre décembre et février… donc tout va bien, mais aussi qu'il faut pour les voir ouverts y aller le plus tôt possible le matin, car après ils se referment.

C'est pour ça que j'avais décidé de faire un gros effort et j'ai fixé comme rendez-vous à mon chauffeur de tuk tuk,  8 heures devant mon hôtel.

J'ai du mal le matin, j'ai besoin de temps pour émerger. J'avais mis mon réveil à 6h45, mais réveillée à 6h15, j'ai décidé de ne pas me rendormir de peur de...

 Un coup d'oeil par la fenêtre, lever du soleil, couleurs magnifiques.

Petit dej, du jack fruit.

Je suis prête.

 

A 8 hres moins le quart je suis en bas à la réception, avec une certaine angoisse : mon chauffeur de songteo rencontré hier dans la rue sera-t-il bien là ?

Je suis en train de dire à la fille de la réception que j'ai un pick-up qui doit arriver, au cas où, et tout d'un coup je le vois sur l'autre côté du trottoir qui me fait coucou.

Oh le soulagement ! Il était là devant mon hôtel à l'heure, même avant l'heure qu'on avait convenue. 

Cette excursion au Thale Noi compte tellement pour moi, je suis venue pour ça.

Pour dire que les Thaïs, ils ont une parole !

Je monte à l'avant à coté de lui... C'est un songteo, je ne vais pas quand même monter à l'arrière sur les bancs en plein-air ! On ne peut pas se parler c'est un peu gênant, lui ne comprenant pas l'anglais. On arrivera quand même à quelques échanges et à de la sympathie.

La route 

On m'avait dit à ma réception que le trajet durait une heure, mais cela été plus vite, 30/40 minutes.

On a pris des routes rurales, tranquilles. On a traversé de jolis coins de campagne, très verts.

 

L'embarcadère

A l'arrivée à l'embarcadère une femme parlant bien l'anglais s'est précipitée vers moi : ticket d'entrée me dit-elle... C'est que je suis dans un "Parc National" ! Elle m'a fait payer le ticket de l'entrée parc national... 50 bahts. Bizarre, d'habitude les parcs nationaux en Thaïlande c'est beaucoup plus cher, 200, même 400 bahts. Je reçois un magnifique billet d'entrée au parc national. Mais c'est marqué 30 bahts, pas 50 !

Elle m'a proposé soit une balade d'une heure, 530 bahts, soit de 2 heures, je ne me souviens pas du prix pour 2 heures, car j'ai choisi une heure, je n'avais aucun idée de combien de temps serait le mieux. (Rajouter donc les 50 bahts pour le parc national, ce qui fait 580 bahts, la barque entière). Elle me montre sur son téléphone pour que... je comprenne bien... En fait le batelier au final m'a promenée pendant plus de deux heures, oui !

Et elle m'a dirigée vers un kiosque. Il y en a plusieurs au bord de l'eau,
je ne sais pas comment et pourquoi elle a choisi celui-ci.

Service de bateaux d'excursion

Mais lui encore, ce n'est qu'un intermédiaire.
De là je suis dirigée vers une barque, qui est conduite par un autre homme, assez âgé d'ailleurs.

Départ ! Gilet de sauvetage...

La profondeur de ce lac est dans l'ensemble d'environ 1 mètre. Je ne vais pas me noyer !

Le peu de profondeur, c'est aussi ce qui permet aussi aux gens de pêcher facilement.

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Très vite, mon bateleur me lance un chapeau ! Qui est le bienvenu... Je commençais vraiment à cramer sous le soleil. J'avais prévu... des vêtements chauds au cas où... mon kway, même mon imper jaune thaï au cas où il se mettrait à pleuvoir en plein milieu du lac, mais je n'avais pas pensé que j'allais... cramer...

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Le bruit du moteur de la pirogue vient un peu casser l'ambiance,
mais de temps en temps mon bateleur le stoppe.

Au milieu des lotus roses

Je me retrouve dans une zone complètement recouverte de lotus roses encore ouverts.
Ces fleurs restent ainsi ouvertes jusqu'à environ midi..

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Ça fait du bien quand le moteur s'arrête...

Je sais que ce sont des lotus et pas des nénuphars à cause de leur forme en pomme d’arrosoir
La feuille de lotus ne flotte pas directement sur l'eau comme le nénuphar.

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Enfin des oiseaux. Mais ils sont très loin de moi.

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Ah, quand le moteur du bateau s'arrête, c'est tout autre chose...

Nous croisons un pêcheur

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Ils se sont parlés, c'est lui qui a dû lui dire que...

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On est resté là un moment, immobiles...

Et tout d'un coup est apparue cette masse mouvante... Des buffles !

J'avais déjà vu des buffles d'eau, comme ça, mais aussi nombreux, en troupeau, comme ça,
s'avançant lentement comme ça, jamais. C'est une masse, c'est impressionnant.

Puis on est reparti. Il a remis le moteur en marche.

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Le pont

Le pont s'appelle officiellement Chaloem Phrakiat 80 Phansa Bridge, mais il est localement le plus souvent appelé "Pont Ekachai". C'est un pont routier qui relie Phatthalung à la province voisine de Songkhla, traversant en deux les zones humides de Thale Noi et le lac Songkhla, sur la route du lac entre Ranot, Songkhla et Thale Noi, route de Phatthalung.  

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On voit bien qu'il n'y a pas de profondeur d'eau.

Là, je vois les oiseaux de plus près. 

Je reconnais que photographier des oiseaux avec mon téléphone, c'est pas l'idéal.

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Là on les voit mieux. On s'est arrêté, le moteur stoppé.

On passe sous le pont.

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Le ciel se reflète dans l'eau.

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Retour vers l'embarcadère

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On aperçoit la tour d'observation (View Point Tower) sur la gauche de la photo.

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Au final j'ai donné un bon pourboire directement au batelier tellement j'ai été heureuse.

J'ai été seule tout le temps avec mon batelier sur cette immense étendue d'eau. C'était impressionnant d'être seule entourée par autant d'eau.

C'est juste quand je suis rentrée que j'ai croisé une barque archi remplie de Thaïs qui commençait à partir. Trop tard pour eux pour voir les lotus en fleurs... Alors que moi j'étais toute seule !

Photos souvenirs avec mon charmant conducteur de tuk-tuk.

 

Dernières images...

 

La route

On emprunte le Pont Ekachai

 

On a emprunté le fameux pont que j'avais vu quand je me trouvais au milieu du lac dans la pirogue.

Cette fois-ci je roule dessus et je surplombe l'eau.

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C'est écrit sur la pancarte 

Klong Ban Klang - km 8 - 400

La route sur le pont permet de revoir l'étendue d'eau sur laquelle je me suis trouvée.
Je prends des photos et des vidéos depuis la voiture qui roule.

 

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De nouveau la route

 

Les fameux filets de pêche

De nouveau un pont, qui me permet de voir depuis la voiture les filets de pêches traditionnels.

Ce sont ces fameux carrelets de pêche à balancier, une méthode de pêche utilisant un carrelet mis à l'eau à partir d'une pêcherie sur pilotis. 

On se trouve à l'embouchure de la rivière Pak Pra, là où elle se déverse dans le lac de Songkla. La rivière Pak Pra est une grande rivière qui se jette dans le lac Lampam (nom de la partie nord du lac de Songkhla). 

Ce cours d'eau poissonneux abritant jusqu'à cent espèce de poisson d'eau douce et saumâtre est le vivier nourricier des communautés locales. Sur les rives du Klong Pak Pra ou à son embouchure s'élèvent des carrelets de pêche d'une taille impressionnante

 

Les pêcheurs utilisent encore ces filets de forme carrée, montés sur un cadre en bois appelé « yo » en thaï.
Cela ressemble beaucoup à ce que j'ai vu dans d'autres pays d'Asie.
Les filets sont plongés dans l'eau avant d'être remontés ultérieurement pour attraper le poisson.

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Arrêt à Sampaothai

On s'arrête. On descend de la voiture. Je ne sais pas pourquoi.

Mon chauffeur descend et me guide vers cette entrée. Je ne sais toujours pas ce que c'est.

 

Sampaothai attire la foule thaïlandaise sur Instagram ! C'est ce que je lis maintenant sur Internet. Il a ouvert il y a quelques années. Ce n'est qu'une zone de rizières avec une grande maquette d'un King Kong, une réplique de voile, une passerelle en bois Le prix d'entrée est de 20 bahts par personne.

Bon, quand je vois ce que c'est le genre parc d'attraction pour enfants, je lui dis tout de suite que je ne suis pas intéressée.

 

Mais c'était gentil de sa part, il me faisait faire un tour "touristique" en plus de ce que
je lui avais demandé. On repart sur la route.

Arrivée à Phatthalung

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Je vois de près le fameux Khao Ok Thalu qui domine la ville de ses 250 m.

Je suis trop heureuse, c'etait trop beau ! J'ai eu de la chance il faisait beau, cet après midi des torrents de pluie se sont abattus sur Phatthalung.

J'ai vu cette immensité incroyable, j'ai vu des oiseaux, des lotus en fleurs roses, et un troupeau de buffles d'eau déambulant dans l'eau en file indienne. Et j'étais seule dans la barque, aucune autre barque de touristes, ils sont arrivés l'embarcadère quand moi je suis partie, les Thais, en groupes comme toujours...

Seule dans une barque, se sentir entourée d'eau, partout, devant, derrière, autour de moi, les photos ne peuvent refléter l'excitation que j'ai ressentie.

C'est immense, grandiose, c'est  comme une mer intérieure. 
On l'appelle d'ailleurs "sea noi", la petite mer, mais, c'est un lac.

Le tuk-tuk je l'avais négocié à 700 bahts. Au final j'ai donné plus à tous les deux, tellement j'ai été contente. Cela fait bien plus de 10 ans que je rêvais d'aller sur le Thale Noi et que je ne trouvais pas comment faire, voyageant seule, uniquement en transport locaux, sans moto, et je n'avais aucune information.

J'ai dû tout organiser moi même, l'hôtel ne m'a été d'aucune aide. Et j'étais toute seule a vouloir le faire, aucun autre touriste avec qui partager, aucune excursion organisée. Alors j'ai dû "affréter", seule.

 

Déjeuner

 

Je retourne au même restaurant qu'hier qui m'avait bien plu, où c'était bon.

La patronne est très gentille, elle sait même dire quelques mots de Français...

Et quelle est ma surprise... Là où je me suis assise, je vois sur le mur derrière moi des photos de musiciens, et, celle de John Scofield, que j'ai tellement croisé sur les scènes quand je travaillais.
Alors photo ! Ici en... Thaïlande, je n'en reviens pas.

La pluie !

Mais voilà que pendant que je suis au restaurant en train de déjeuner, qu'il se met à pleuvoir !!!... 

Cette pluie violente quand elle tombe... à un point qu'il n'y a qu'une chose à faire : attendre.

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Dès que je le peux je tente une sortie...
Bon, j'avais quand même mon parapluie dans mon sac...

Je ne vais pas très loin, jusqu'au premier croisement avec la grande avenue.
Je m'arrête au shopping, pour attendre que cela tombe moins fort.
Non, je ne suis pas entrée au KFC !!!

Encore un peu...

J'ai réussi à faire quelques courses dans les Seven Eleven, et à marcher jusqu'au marché près de la gare.

Malgré la pluie tous les commerçants s'installaient. Les courageux ! Sous des bâches. 

Evidemment je ne suis plus ressortie de ma chambre.

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Je dîne de ce que j'ai pu acheter au passage au 7/11 avant de rentrer.
Mais froid, ce pie au saumon, ce n'est pas terrible du tout.

Mais quelle chance j'ai eu ce matin !

Mais quelle chance j'ai eu ce matin de pouvoir faire ma balade sur le Thale Noi ! Mais quand j'y repense, que si peu après, dès que je suis rentrée....

Oui même la météo est au courant qu'il pleut !

 

Je ne reste pas un jour de plus à Phatthalung, qu'y ferais-je ! En plus, s'il pleut comme cela !!! Non, je n'irai pas gravir les deux montagnes célèbres de Phatthalung ! Qu'y a-t-il à Phatthalung ? Si, il y a énormément de 7/11, il y en a trois rien que dans un rayon de cinq minutes près de mon hôtel ! Alors qu'à Songkhla il y en avait très peu et même pas des supérettes, et c'était très loin de mon hôtel. Ici beaucoup de banques, et pas mal de magasins nuls. Pas facile pour manger, pour moi en tout cas, je n'ai trouvé qu'un restaurant où moi je pouvais manger quelque chose, trop loin pour y aller la nuit, et j'ai mangé deux fois le même plat.

Par contre j'ai l'un des plus confortables hôtels de tous, une wifi démente, un calme pour dormir, mais alors ! Ni masque sur les yeux ni boules dans les oreilles, et un lit, mais un lit !!! J'ai remarqué que c'est toujours dans les villes où il n'y a rien à voir que j'ai les hôtels les meilleurs, les plus confortables.

 

En ce moment je trouve que je vais un trop vite à mon goût. Chercher un nouvel hôtel tous les deux jours ça m'est très pénible. Ne passer que deux nuits dans une ville c'est court pour moi, mais c'est parce qu'il n'y a rien de plus à faire dans ces villes que ce que j'ai vu.