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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

lundi 31 décembre 2007

Kampot - Lundi 31 Décembre 2007

De Kep à Kampot

J'ai été réveillée à 4 hres du matin par les coqs sous la fenêtre, des cris horribles, jamais je n'ai entendu des coqs de si près, c'est vraiment des cris horribles. Tous trois on n'a qu'une envie, fuir cette ville et cet hôtel. Et on part pour Kampot, à l'intérieur des terres. Luc, quant à lui, a aussi déménagé, il a trouvé une chambre avec vue sur mer dans une autre guest au Crab market, et quitte l'hôtel également.


Il existe un bus vers Kampot qui passe sur la petite place centrale, entre 11 hres et 11hres 30, c'est grâce à Led Zep qu'on l'a su.

Nous y avons pris un bon petit déjeuner du café et une crêpe aux bananes coco et miel.

Et comme il a l'habitude, c'est lui qui fait signe au chauffeur du bus de s'arrêter, car ce n'est pas vraiment une station de bus.

Petit déj chez Led Zep
Le trajet est très rapide, 1/2 hre, (21km) 1 dollar. 
En fait, on a compris par la suite que Kep était la station balnéaire de Kampot, et que tout sillonnait par Kampot.

Kampot

On arrive à Kampot et on est aussitôt harcelé par les motodops et taxis. On s'arrête prendre un verre pour les calmer. Là il y a eu un quiproco, car nous voulions aller à une guesthouse qui nous avait été coseillée par Luc, mais Luc ne se souvenait pas du nom exact, il nous a dit quelque chose comme Athène. En khmer ça donnait Ha Then. Les chauffeurs nous demandaient 10$. C'était énorme pour aller à quelques pas dans cette petite ville. Ils comprenaient qu'on voulait aller au Vietnam, et nous, nous ne comprenions rien à ce qu'ils voulaient dire. Bref nous avons compris par la suite mais beaucoup plus tard : la ville qui est la frontière côté Vietnam avec le Cambodge se nomme "HA THIEN". Ils ont bel et bien pensé que nous allions au Vietnam. C'est vrai qu'on était vraiment très proche du Vietnam. Pour 10$ nous y étions !

Donc, aucun chauffeur ne connaissait cette guesthouse. Nous avons donc indiqué une guest au hasard qui semblait se trouver dans la même rue, l'Orchid GH. On nous y a mené. C'était très beau, mais complet.



Bon, alors, on opère comme d'habitude, je garde les bagages et les autres vont à la recherche d'un hôtel. On en trouve un au bout de la rue où il y a de la place, la Kampot GH. 10$. Une chambre sinistre, grande mais sinistre et avec beaucoup de bruit causé par la famille qui tient la guest, avec mes fenêtres qui donnaient sur la cour de "récréation".

Le réveillon... bof !

On est fatigué, (réveillés à 4 hres !). Le soir, 31 décembre, il y a eu une "party" dans cet hôtel. Je ne souhaitais qu'une chose : "dormir".

Et ce fut un 31 décembre complètement raté. Nous sommes juste allés dîner dans un restau du bord du lac tenu par un Néo Zélandais. 

Changement de guesthouse... vers la Blissful

Le lendemain j'ai changé de guest house et je suis allée au début de la même rue, à la Blissful Guesthouse, qui a été super bien.




Le Bokor

Kampot est une ville où l'on s'arrête en général pour "monter au Bokor". Le lendemain mes deux compagnons ont loué des motos et sont partis à l'assaut du Bokor. Eux, ils y montent, moi pas.



Le Bokor fut une des stations d'altitude les plus renommées de l'Indochine. En 1921 la route d'accès terminée permettra de commencer les travaux de construction de la station qui s'achevèrent en 1924.

Les années 50/60 furent l'âge d'or pour le Bokor, fréquenté par de nombreux Français et Cambodgiens riches.

À cause de la guerre contre les Khmers rouges, le site fut définitivement abandonné en 1972. Aujourd'hui, le Bokor n'est plus que ruines, et la route (la piste) qui y mène une ruine aussi.



Restée seule, j'ai pris mon petit déjeuner en face, à l'Orchid, parce que les crêpes sont bonnes.

Il y avait là des touristes qui attendaient leur camion d'excursion pour monter au Bokor. Ils s'étaient bien "emmitouflés", il fait froid en montant.


La ville de Kampot

Et j'en ai profité pour la découvrir cette ville. La ville de Kampot ne me tentait pas, et voilà que je lui ai trouvé beaucoup de charme. Et ce fut une très agréable journée.



J'ai d'abord marché jusqu'à l'extrémité opposée, et je suis arrivée dans un grand marché, qui déborde sur les trottoirs.


Kampot possède quelques bâtisses coloniales, aussi un marché couvert de style traditionnel, mais désaffecté, et ce marché actif où j'étais allée un peu plus au nord.



La ville s'étend au bord d'une rivière, longée d'une promenade et de restaurants. Et la promenade est très agréable. C'est là que j'ai déjeuné, dans un restaurant tenu par un Canadien, marié à une Khmère.  
Cette ville est un rassemblement d'anglo-saxons, venus s'y installer : Grande Bretagne, Nouvelle Zélande, Australie. Pourquoi ? je ne sais pas. Ils tiennent des bars restaurants, souvent le long du fleuve. Ils vivent avec des Kmères. Et j'ai papoté avec ces gars dans le restaurant.


Et puis il y avait cette place qui m'a toujours époustouflée.

D'abord le monument commémoratif de passage au 3 ème millénaire,

Et puis cette statue digne des pays les plus communistes.



Voilà où l'on en est. Avec les gars, ça continue, même s'ils m'entraînent vers un circuit qui n'était pas le mien au départ. Mais je préfère avoir de la compagnie que de voyager seule.

Suis bouffée par les moustiques au café internet de Kampot... je vous quitte.

dimanche 30 décembre 2007

Kep - Dimanche 30 décembre 2007

De Takéo à Anta Som

À Takéo on a eu beaucoup de mal à obtenir des infos pour savoir comment se rendre à Kep, notre prochaine étape : DIRECTION LA MER ! C'est que personne ou presque ne parlait anglais à Takéo.

C'est dans une station service que nous avons rencontré un jeune manager venu de Phnom Penh, qui parlait l'anglais, et qui nous a expliqué que Takéo ne se trouvait pas sur la route qui allait à Kep, mais sur la route qui allait à Phnom Penh, qu'on n'y trouverait donc à la gare routière que des bus pour Phnom Penh.

Il fallait que l'on trouve un moyen de rejoindre la route qui va vers Kep, d'où on pourrait trouver un bus qui va vers Kep. C'est la ville de ANTA SOM qu'il fallait rejoindre en premier.




Sûr, on ne sera pas à Sihanoukville pour le réveillon comme prévu. Il nous faut sortir de ce cul de sac qu'est Takéo. Froid sur le matin, je rentre à l'intérieur de mon sac à viande. (il n'y avait pas de drap de dessus dans cet hôtel). Petit déjeuner dehors. Rien à manger. Je mange une de mes barres de muesli emportée de France et bois deux cafés noirs.

Retour à l'hôtel. Je garde les bagages pendant que mes deux compagnons partent vers la place centrale chercher un moyen de locomotion, et reviennent avec un tuk-tuk. Il nous emmène à Anta Som avec nos bagages.

Anta Som est une ville bruyante, grouillante. pas de gare routière organisée. On attend. Je vais voir ce qu'il y a autour. je vois un minibus contenant déjà quelques personnes et je demande s'il va à Kep. Un gars me répond que non en rigolant. je réalise mon erreur. ce n'est pas un taxi collectif, mais un minibus loué par une famille.

Je retourne vers mes compagnons, et voilà que le gars à qui je me suis adressé s'approche de nous et nous dit qu'il peut nous emmener à Kep, "si vous voulez il y a de la place". Il nous explique qu'ils sont deux familles de touristes chinois habitant Oakland en Nouvelle Zélande. Ils ont loué la voiture avec chauffeur pour visiter le Cambodge où l'une des dames est née.
Nous nous trouvons ainsi en "auto stop" avec des gens charmants, beaucoup de place, l'air climatisé... et nos bagages bien placés dans le coffre arrière où il y avait plein de place.


Nous traversons de beaux paysages de pitons karstiques, et à la fin, un petit bout de piste de latérite rouge. Nous doublons aussi un groupe de voyageurs à vélo.


Kep

La famille nous dépose à Kep, en bord de mer. Là, c'est le chauffeur du minibus qui réclame son pourboire alors que la famille ne voulait rien recevoir. 5 $ pas assez, ils nous demande 10$ pour nous trois. mais cela nous a vraiment dépanné. Nous quittons nos familles charmantes.




On débarque avec nos gros sacs sur une promenade qui longe la mer.
Il est 11 hres mais nous avons faim. Nous déjeunons à l'hôtel Satar Inn, face à la mer, un peu au dessus de notre budget pour y rester. Il faut ensuite partir à la recherche d'une guest house. On est dimanche. les Cambodgiens sont déjà installés avec leurs pic-nics sous des paillotes.




A la recherche d'une guesthouse

On est bien sûr assailli par les moto-dop qui veulent nous conduire. Comme nous ne savons pas trop où aller, ils nous emmènent, avec nos bagages, à moto, vers la colline, au Botanica, tenu par un Belge, des bungalows, au calme. mais il est plein, et de toute façon, c'est trop loin pour que je puisse descendre à pied au bord de mer, il faut un moyen de locomotion.

Les motos nous redescendent donc plus près de la mer, dans un hôtel récemment ouvert, tenu par des Kmers, le Phea Rom Happy, à 5mn à pied du bord de mer : 10 $ par chambre. Mais il y a encore un peu de place, et plusieurs touristes derrière nous qui attendent pour prendre les chambres si on ne les prend pas.

Impossible de faire baisser les prix. Nous restons donc là.

Dans le hall, un Français attend une serviette de toilette. On discute. Il me dit qu'il voyage à vélo. Je le regarde et je reconnais Luc, de Lyon, avec qui j'étais en correspondance mail en France. Nous pensions nous rencontrer à Sihanoukville, il est parti 3 semaines avant moi, et le hasard fait que nous nous retrouvons face à face, dans le même hôtel à Kep.

Que dire de Kep ?

Un petit village devenu station balnéaire mais pas très envahie d'hôtels (ils sont beaucoup sur la colline), une plage acceptable sans plus, (je me suis quand même baignée).





Ce que je retiens de Kep : cette horreur de statue blanche de petite sirène énorme et difforme au bout de la plage.


Ici, les Cambodgiens qui essayent de vous faire payer un max pour tout, on a des coqs juste devant les fenêtres de nos chambres qui ont fait qu'on s'est réveillé à 4 hres du mat le matin du 31 décembre....

"Full moon party" sur l'île aux lapins

L'île aux Lapins, en face, où nous rêvions d'aller, et même de dormir, nous n'y sommes pas allés, car le lendemain 31 décembre, il y avait sur l'île, une "réveillon party, du genre des "full moon party", les quelques cahutes de plages étaient toutes réservées, le transport en bateau hors de prix, et ça allait être la fête toute la nuit. Ce n'est pas du tout ce dont on avait rêvé d'une île déserte aux fonds bleus.

Led Zep

Un seul endroit sympa : le café "Led Zep" tenu par un Français, qui est la seule personne qui nous a aidés par ses informations, sur la place où il y a la statue du dauphin.



Dîner au Crab Market
Le soir nous avons dîné en compagnie de Luc, dans un restaurant sympa, au Crab Market, éloigné du centre de Kep, et endroit bien plus agréable, mais sans plage.




Détestable Kep

• "Money Money" partout, une guesthouse pas sympa mais où tout le monde atterrissait parce qu'il n'y avait de place nulle part ailleurs, et d'où tout le monde partait le lendemain, parce que moche et pas sympa.

• Pas de moto à louer, et rien à faire si pas de moto.

• Réveillés à 4 hres du matin par le coq juste sous nos fenêtres. Jamais entendu des cris aussi horribles d'un coq, parce que si proches.

Alors le 31 décembre ça va être raté, on n'a pas envie de s'éterniser ici, et j'ai envie de dormir.

On n'a pas du tout aimé Kep. Les gars ont détesté ce Kep réputé comme "paradisiaque".

Demain matin, nous quittons l'hôtel, et Kep, par le bus de 11 hres 30 pour Kampot.