Mercredi 26 Janvier 2011 - Koh Bulon (1)

Départ de Koh Lipe

Bien dormi (avec les boules Quies) jusqu'à 7 hres 15. Jour de départ de Koh Lipe. Notre speed boat part à 10 hres. Donc du temps pour me préparer. Ma copine allemande, Stefine, vient frapper à mon bungalow pour me dire au revoir. Suis un peu étonnée qu'elle soit réveillée si tôt, mais c'est vrai qu'elle m'a dit qu'elle avait dîné à 17 hres et avait dormi à 19h30...

Le vent est un peu tombé, mais quand même, il est encore bien présent. Je veux aller déjeuner chez mon restau Ya Roti, elle m'a dit qu'elle serait ouverte à 8 hres, il est plus de 8 hres, mais l'échoppe est fermée. Je suis déçue, j'avais bien envie de mon banana-roti. Alors je continue l'allée pour arriver à l'échoppe, la seule qui vend des beignets. D'ailleurs Domy et Christian sont déjà assis dans ce restau là. Mais ce restau là, j'avais eu la mauvaise surprise, ils n'ont que du nescafé mixed, cad avec du lait.

Pas de problème, ici tout le monde se connaît ... j'achète trois beignets à 10 bahts là, je les emporte dans le restau du voisin qui lui fait du nescafé black. Bon, un petit déj acceptable, les beignets bons et le café aussi. Le café à 20 bahts, un petit déj à 50 bahts, bien mieux que la banana pancake + café pris dans restau de la plage.

Quand je m'en retourne, ma copine du Ya Roti est arrivée. Elle est en train de se maquiller les yeux, et me dit qu'hier elle a travaillé jusqu'à plus d'une heure du matin. Voila, c'est bien de ne pas avoir à se lever pour des horaires comme au bureau, donc ce matin, elle a ouvert tard... On se dit au revoir et peut être a une autre année...

Mes bagages sont prêts. On part assez tôt, une heure avant le bateau. On n'a pas pris ni un longtail boat, ni un samlo (le tricycle avec le panier à salade), mais on a pris la route du village, (la Walking Street) en roulant les valises. C'est parfois recouvert de pas mal de sable, mais ça roule assez bien. Ah, si on avait su à notre arrivée sur la plage du soleil levant qu'on pouvait rejoindre les hôtels via la route, et même par le chemin qui les longe toutes, par derrière, je n aurais pas tant souffert à porter ma valise en marchant dans le sable de la plage...

Il existe une ligne de ferry entre Lipe et Bulon, Lipe - Bulon - Pakbara.

On avait acheté nos tickets chez Yohan, un français de Montpellier. Lui, et sa femme thaïe Boï, tiennent l'agence Travel Shop à l'entrée de la "Walking Street". C'est la première agence sur la gauche quand on part de Pattaya beach. Il nous avait dit de passer devant sa boutique et qu'il nous trouverait le bon longtail.

On est très en avance. On attend dans la boutique Forra (plongée) en face, en même temps que les plongeurs, qui sont appelés par des numéros pour monter dans leur bateau.

Je fais connaissance avec un couple de Suédois qui vont aussi à Bulon avec leurs deux filles. C'était l'anniversaire de la petite, me dit elle, hier, et ils lui ont offert en cadeau d'anniversaire un seau, une pelle, un râteau ...

Yoan nous appelle enfin.

C'est le même speed boat pour les voyageurs qui vont à Bulon que pour aller à Pakbara. Il fera juste une halte à Bulon. (NB qui s'appelle Koh Bulon Lae). Il nous dépose sur un ponton au milieu de la mer, avec tous les bagages. Puis, il y a un appel de tous ceux qui vont à Bulon, et contre le ticket, on nous remet une carte jaune, avec un numéro. J'ai le n° 33. C'est comme si j'avais reçu une carte d'embarquement.

La traversée

Embarquement pour Bulon. Les bagages ont été jetés dans le speed boat d'abord. On appelle les numéros. Comme nous, on a 33/34/35, on passe dans les derniers. Mon problème : monter à bord du speed boat. Il n'y a pas d'échelle. Il y a un espace de mer entre le ponton et le bord du bateau. Le genre de situation qui m'a toujours mise en panique et vertige. Les gars du bateaux font grimper les passagers, vite vite vite, et moi je lance "I have vertigo" !

A ce moment un charmant passager, Italien je crois, lance un "stop, she has vertigo, my mother is like that"... Et il dirige les opérations, c'est à dire mon hissage vers le speed boat. Ne riez pas, j'y arrive mais il faut que je grimpe doucement, c'est tout. Il n'y a pas d échelle, il n y a que le bateau proche du ponton, et beaucoup plus haut que le ponton, alors il faut se servir des petits rebords du bateau pour y grimper. Et les thaïs, ils ont tendance à vous tirer par la main trop brutalement.

Ah oui entre Lipe et Bulon, c'est épique !

Le speed boat est  de taille moyenne, pas énorme. Moi, j'ai deja pris ce genre de speed boat, même plus petit en fait, et je me rappelle du vent, et du tape cul que c'est. Je suis montée dans les dernières, mais je n'ai pas cherche à rester à l'avant en plein air, comme on aime le faire sur les bateaux. Je suis allée me trouver une place assise sur un des bancs de côté, de la partie du milieu, couverte.  Domy et Christian, sont restés à l'avant, et ils ont vu cette fois-ci ce que cela faisait d'être en plein air sur un speed boat de ce type.  Ils ont été bien secoués.

On est très très secoué, oui, c'est tape cul, et ça va très vite.

J'étais assise à côté d'une autre famille de Suédois avec qui j'ai sympathisé. Eux, avaient trois enfants dont un bébé. Eh oui un bébé ! Quand il a fallu monter dans le speed boat, de la façon que je vous ai racontée, ce sont les gars thaïs du bateau qui ont pris le bébé des bras de la maman et l'ont mis a bord du speed boat. Et le bébé a pleuré. Vous imaginez, le bébé, un homme basané, inconnu l'arrache aux bras de sa maman ! Ensuite tout s'est bien passé. J'étais à côté du bébé, il s'est endormi.

Les deux familles de Suédois allaient, et avaient réservé au Bulon Resort. Ce n'est pas le plus chic, mais le mieux situé question plage, et il a un prix encore acceptable. Nous, nous avions décidé de réserver une nuit, la première, dans un hôtel, un peu en dessous de tarif, un peu moins cher, mais quand même très cher pour nous. Le Marina Resort. La chambre est à 900 bahts. Sans le petit déjeuner. Il est super bien situé, juste derrière le Bulon Resort. Hier soir, le Marina avait même rappelé sur le téléphone de Christian, pour vérifier que l'on confirmait la resa prise seulement par téléphone le matin. On s'était dit, que, vu qu'on nous avait dit que c'était très plein à Bulon, et qu il y avait peu d'hôtels, et que tous les bamboo huts ou logements très simples, on n'arrivait pas à les avoir par téléphone ... mieux valait avoir une première nuit sure de réservée et qu'on chercherait et visiterait sur place, car on n'avait pas idée de comment l'île était fichue.

Le speed boat n'est pas parti à 10 hres puisque, quand j'ai regardé ma montre à bord, il était 10 h 20. On a approché Bulon, il était bien plus que onze heures.

Arrivée sur Koh Bulon

VIDÉO

Et rebelotte, il faut passer du haut speed boat, vers un longtail, pour accoster, et qui coûte de même 50 bahts. Je me suis bien demandée comment j'allais procéder. Non, pas d'échelle, il faut se servir des rebords du speed boat, comme marche d'escalier, si je puis dire, et sauter à bord du longtail, qui est en dessous. Regardez c'est comme sur cette photo qui n'est pas la bonne car  j'étais en situation trop difficile pour prendre une photo ... Je me suis servie du rebord vert comme marche intermédiaire.

Il a fallu deux longtail boats pour transporter tout le monde sur la plage.

Il y a eu un premier arrêt, mais on nous a dit, à nous, pour Marina Resort, "you stay". Puis on a accosté, proche du sable, cad qu il fallait juste sauter dans l'eau. Les gars du bateau nous prennent les valises et les déposent sur la plage.

Et là on a été très heureux, car un gars, Mac, du Marina Resort, nous attendait. On était que nous trois. Il avait un samlo, avec un panier, il a mis nos bagages dedans et nous a dit de marcher jusqu'au resort, en traversant une grande pelouse verte.

Oui il est très proche et bien contente de ne pas avoir eu à porter ma valise. Parce qu'ici, pour rouler, ben ... pas possible ....

Le Marina Resort

Mac est un Thai efféminé, très sympa. On a eu un très bon accueil ... Asseyez vous ... on nous offre un verre d'eau avec des glaçons, puis il nous fait remplir la fiche, mais sans nous presser, et il nous conduit en portant nos valises jusqu'à nos bungalows. J'ai le n° 7 et Domy le n° 8 voisin. 

C'est super. Je ne sais comment décrire. Des bungalows en rondins et toit de palme, en hauteur. Et on est très haut, si bien qu'on a une vue sur les palmiers, on est entouré de nature.

L'intérieur est top aussi. Un raffinement dans la déco, du genre eco-lodge.

Oui c'est aussi un budget, mais je crois que je ne vais pas pouvoir quitter cet endroit pour un bamboo hut minable. J'avais dit auparavant que je ne resterai pas cinq jours à ce prix d'hôtel, 900 bahts, (arrivé à négocier à 850 bahts, mais pas moins...) mais je pense que je vais avoir du mal à en partir, j'ai eu le coup de foudre pour mon bungalow et le lieu. Je me sens bien ici !!! alors pour la fin du voyage, un peu de bon confort !

Ce n'est pas quand même du luxe. Ici, dans l'île l'électricité marche avec des générateurs, et ici au Marina Resort, comme dans l'île, on a l'électricité de 18 hres à minuit. Donc le ventilo, il ne sert pas à grand chose. D'autant plus, que je ressens depuis que je suis sur cette île, une fraîcheur !  Les fenêtres n'ont pas de vitres, juste des croisillons de bois et un rideau à l intérieur. (qui vole quand il y a du vent).

Sans l'électricité la nuit, l'appareil électrique à plaquette pour les moustiques ne fonctionne pas. Quant aux tortillons, mes allumettes sont toutes humides, et je ne peux plus rien allumer, et j ai peur du briquet. Donc pour les moustiques s'il y en a ...  Pas de moustiquaires aux fenêtres, mais une grande moustiquaire au dessus du lit. (avec quelques trous que je scotche).

La salle de bain : il y a une douche, froide bien sur. Les toilettes, pas de chasse d'eau mais le seau d'eau ou la douchette de nettoyage. Ca a été ainsi dans beaucoup d'endroits où j'ai logé. Mais quand même au prix du resort, c'est quand même comme ça. Et juste un dessus de lit en soie rouge comme drap de dessus.

Exploration de l'île

CARTE DE L' ILE

On est parti aussitôt enquêter sur les autres hébergements qui se trouvent dans l'île. Juste devant le Marina, il y a les School Bungalow, situés en bord de la plage, sur le grand espace de verdure, et où se trouve le terrain de sport, et l'école de l'île, à côté. C'est super bien placé, mais on n'a pas pu visiter, car c'était full. Les écolières dansaient.

VIDÉO

On a essayé de voir le Bulon Hill Resort, qui est à côté du Marina, tenu par une Allemande, mais la encore on n a pas pu visité, full.
Il y a un petit chemin qui est bitumé, qui traverse l'île. Il faut grimper des côtes, surtout "une", car c'est comme une petite montagne au milieu. La nature au centre de l'île est très belle.

Il y a aussi deux énormes piliers d'électricité, très hauts.  Je les appelle les Twin Petronas Tower   :)

On a continué par ce chemin. Mais c'est pas terrible ce qu'on a croisé comme logements. C'est cher pour ce que c est, inconfort à 600 bahts, et en plus c'est tout full. Il se met a pleuvoir, bien, mais pas longtemps

Il n y a que la moitié centre et est de l'île où l'on peut circuler, Tout le reste, la grosse moitié de l'île, ce n'est que de la nature, de la forêt, et les lieux qui ne sont accessibles que par la mer. Et pas de routes. Je croyais ne pas rencontrer de circulation auto/moto, mais il y a quelques samlos qui circulent. Ils servent beaucoup pour transporter les familles thai, et les bagages de touristes. Il y a aussi des tracteurs avec des grosses remorques. Ils servent notamment pour le ramassage des boites à ordures.

En continuant ce chemin, on traversé d'autres hôtels simples, mais on a cru u'on allait se trouver assez isolé, et les plus belles plages se trouvent du côté du Bulon Resort, dans notre coin.

J'ai continué toute seule. Je suis arrivée sur la plage côté opposé. Très moche. Un sable pas blanc du tout comme de notre côté, des détritus. C'est la baie d’Ao Panka Yai . Du sable mélangé à des coraux cassés.

Ao Panka Yai

J'ai cherché le "village. En fait quelques maisons, peu de choses. C'est très dispersé, il ne faut pas s'attendre à voir une rue. Et je vois une "épicerie" rose, un petit supermarket.

Surprise, je tombe la sur la famille de Suédois à coté desquels j'ai voyagé dans le speed boat, avec leurs enfants, et la poussette. Ils ont acheté un gros pamplemousse. Cela me donne envie et je fais de même. 35 bahts. Mais je ne sais pas comment le manger, l'éplucher surtout,  et c'est la dame de l'épicerie, qui m'épluche tout le pamplemousse, en me disant qu il ne faut manger que la chair car le reste est amer.  Imaginez qu'elle m'a tout décortiqué mon énorme pamplemousse, quartier après quartier ! Eh bien il était tellement gros que je ne l'ai pas fini, et  il m'a fait mon déjeuner. Il était plus de 14 hres ...

J'ai repris le chemin de retour, car j'avais acheté deux bouteilles d'eau (je ne sais pas où en trouver encore, proche de chez moi, et c'était lourd).

Je suis ensuite allée à la plage. Comme je l'avais lu dans les blogs sur Internet, j'ai traversé le Bulon Resort, qui est tout à côté, et je me suis mise sur leur plage. Une belle plage de sable blanc mais une mer démontée, enfin des vagues, des vagues. Peu de gens étaient dans l eau. Le soleil est sorti un petit peu, puis s'est  vite re-caché. Il n'était que 16 hres quand je suis rentrée, c'était devenu trop froid pour la plage. Je me serais cru en France !

 La plage du Bulon Resort

VIDÉO

J'ai sorti l'ordinateur et j'ai sauvegardé mes photos et vidéos. Il était 17 hres, dans une heure l'électricité allait démarrer et j'allais pouvoir recharger les batteries.

Alors les compagnons de la nature recommencent à me faire des visites. Dans la salle de bain un tout petit crapaud. Bon, on est sur pilotis, très sur-élevés. Je l'ai renvoyé en dessous du bungalow.

J'étais sur l'ordinateur ce soir, à écrire, sur ma terrasse, et un petit lézard est venu sauter dans mon ordi. Quel "susto" comme on dit au Brésil. C'est vrai qu'en se baladant, on était tombé, déjà, sur un énorme lézard dans les fourrés.

Donc j'ai bien installé ma moustiquaire autour du lit, une moustiquaire au carré, digne des safaris au Kenya, parce que, avec les fenêtres sans vitres, ici... tout peut entrer ...

Dîner

Domy interrompt mon écriture en me disant qu'ils vont dîner. La salle de restaurant est en plein air, couverte, faite de tables basses, de nattes et de coussins. Il y a aussi des tables, dehors, mais par peur des moustiques nous n'y sommes pas installés.

Et les tables basses ont du charme...

Le service est joyeusement orchestré par deux Messieurs Demoiselles, Mac et son boyfriend Lem. On est en pleine "Cage des Folles", ou "chez Michou." Ils y mettent le paquet, cela fait sourire tout le monde.  Ils sont adorables et très efficaces.

Le gentil Lem en train de nous servir

La spécialité est le hot pan, et les serveurs traversent la salle avec cette casserole toute fumante. Dedans il y a des fruits de mer ou des légumes, cuits je ne sais comment, mais ça fume beaucoup.... par cette chaleur ...  Nous, pas trop envie de tant de chaleur, et en plus ça coûte son prix. J'ai choisi un "sweet and sour chicken", du riz, et une small Chang, on m'a fait payer 10 bahts pour les glaçons demandés parce que la bière, toujours servie trop en avance, et sans protection d'isopo, ça chauffe trop vite. Je demande de la glace pour mon verre, comme je le fais toujours, et d'habitude, c'est gratis (sauf chez Mama à Koh Yai Yoi, où j'ai du payer 7 bahts). Mais là, à Bulon, on doit aller chercher la glace à Pakbara .. donc on la paye au restau, et un total de 170 bahts.

Il y a beaucoup de monde au restaurant de l'hôtel donc l'hôtel est assez rempli. Il y a aussi des gens qui logent dans les resorts voisins et qui viennent dîner ici, parfois.

Domy et Christian ont décidé de déménager demain matin pour un hôtel moins cher, de l'autre côté de l'île, sur la plage de Panka, celle qui n'est pas terrible. Moi j'ai décidé de rester ici, au Marina. Je m'y sens bien, relaxe, et c'est la fin de mon voyage. Je m'offre 5 jours au dessus de mon budget... 

OK, il n y a que des couples dans cet hôtel, je vais être un peu seule, mais je me sens dans l'optique de quelques jours de silence, de relaxation, et je vais m'occuper toute seule. Et puis, la plage à côté, est très belle, et puis je vais aller me balader un peu chaque jour à la découverte des sentiers de l'île. Rien que ma rencontre avec la propriétaire de l'épicerie au village a été très sympa île' hui.

Après le dîner, eh bien il n'était que 21h15. Alors que faire ? Rien à faire. Il fait noir dehors, difficile de prendre la route. Enfin, moi, je n'ai pas envie, avec une lampe électrique ... On est rentré. Je me suis remise à l ordinateur pour terminer d'écrire mes textes. Comme on n'a de l'électricité que de 18 hres à 24 hres, il faut en profiter.

J'espère dormir très bien en étant en pleine nature. La première nuit est très décisive dans un nouveau lieu de séjour. Ici, les fenêtres, il n y en a pas, l'air entre dans la chambre. Et il ne fait pas si chaud que ça. Le rideau de la salle de bain, qui est fait de lamelles de tissus plastifié, fait du bruit, balancé par le vent qui pénètre par les fenêtres. C'est très calme, il n y a que les voisins qui peuvent troubler ce calme en parlant. Mais ils ont l'air de rechercher tout comme moi la tranquillité en venant sur cette île.

Je me suis couchée a 22h30.