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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

samedi 8 janvier 2011

Vendredi 7 janvier 2011 - Koh Yao Yai (2) Plage à l'Elixir Resort et Soirée mémorable

Je n'ai pas entendu d'appel à la prière ce matin, mais j'ai entendu le concert des coqs, et ça m'a réveillée à 6 hres. Il faisait encore nuit. Je me suis rendormie jusqu'à 9 hres, un record. Au point que Domi m'a téléphoné, étonnée de ne pas me voir à cette heure là au petit dej. Le petit dejeuner ça a été un café et un "sticky rice coconut" entouré d'une feuille de banane. Bon mais léger.

Aujourd'hui c'est Vendredi, jour saint chez les musulmans, et ici tout fermé. Eh oui ! on est en Thailande, Vous ne l'imagineriez pas ça, non ? Alors que l'an dernier, on me disait "va pas en Malaisie, c'est un pays musulman". Le sud de la Thaïlande c'est bien plus strict que la côte ouest de la Malaisie !

On a décidé de rester une nuit de plus dans cet hotel, afin de connaitre un petit peu l'environnement. Je dis "un petit peu" parce que, ne pouvant ni les uns ni les autres, prendre de motobike, on se retrouve très très coincés ici.

La plage de l'Elixir Resort 

Le temps n'est pas terrible du tout. Je suis sûre qu il va pleuvoir aujourd hui. On a décidé d'aller à la plage la plus voisine, celle du ELIXIR RESORT un resort de luxe. Il faut continuer le chemin vers la droite, et entrer et traverser le resort pour accéder à la plage, très belle. Mais les plages sont publiques en Thaïlande, alors zut !


A la réception de l'hôtel, ils nous disent que le prix d'un bungalow est de 3500 bahts. Il est vrai que certains bungalows ont une piscine privée devant leur fenêtre et vue sur la mer. Et il y a aussi une grande piscine pour tous les autres.


On s'installe en bout de plage. La marée monte. Domi et Chris partent marcher par la plage en direction de la pier, mais je les lâche pour rester sur la plage. Baignade et repos sur le sable. Il n'y a pas beaucoup de clients sur la plage, une famille d'Italiens avec deux enfants, et un autre couple plus loin, agé.



Je me suis bien baignée, la mer était peu profonde, mais juste assez pour nager un peu, et un vrai lac.

Vers midi, Luiz ma téléphoné pour me dire que l'hôtel où nous pensions aller demain, était full, et qu'il nous avait trouvé un autre, à l'intérieur, plus près du village où nous pourrons descendre pour manger. Car ici nous sommes vraiment isolés. On est au milieu des habitations, pas de restaus locaux, juste le Resort pour manger. Et c'est pas bon la cuisine.

Domi et Chris reviennent et se baignent. Et voila que la pluie tombe. On s'abrite.

Domi et Christian mes compagnons de voyage

Moi je fais connaissance du jeune (pas un Thai) qui garde la case de plongée, et qui a les yeux rivés sur son Macbook. C'est sûr, pas beaucoup de travail, mais il y a un centre de plongee ici dans ce resort.

Je crève la dalle, je quitte la plage.


Je croise plein d'enfants sur mon chemin et plein de gens en motobyke qui me crient "Hello"



J'espère trouver un truc local pour manger dans la rue. Mais même la petite mini épicerie est fermée. Il est 14h30. Je décide de marcher jusqu'à la route principale au bout du chemin. C'est annoncé 1 km sur une pancarte. En passant devant mon hôtel, le patron me voit et me propose de m'emmener en moto. Je saute sur cette occasion, cela me fera marcher qu'au retour. Et surtout le ciel est de plus en plus couvert. Il me dépose au coin. Il veut aller au supermarché pour acheter des trucs, pour sans doute... nous ! 

Je constate par moi même que le chemin est très difficile pour rouler en moto. Je vais voir ce qu'il y a au petit supermarché, là, et rien de rien, à part des gateaux et des chips. Le patron repasse devant moi en moto, et me propose de me ramener. D'autant plus qu'il se met à pleuvoir. Donc je rentre à mon bungalow, sous la pluie, à moto, et je reste là, à travailler devant l'ordinateur.

Ensuite la pluie s'est arrêtée, il y a eu pas mal de circulation sur la route, tout le monde est à moto ou en triporteur. Mais quel temps de chien aujourd'hui !

Une soirée inoubliable

A 18 hres, réunion générale entre nous trois. On est bien d'accord pour déménager demain. On appelle Luiz. Et puis on lui demande où on pourrait aller dîner, car on n'a pratiquement pas mangé de la journée, et on crève la dalle. Il nous indique un restau qu'il connait, c'est à 200m apres la Mairie. Seulement, on n'est pas proche. On décide de partir à 18 hres avant que la nuit tombe. On demande à notre patron d'appeler un samlo (c'est le nom des triporteurs) ... ce qu'il fait. Mais quand celui-ci arrive, ils demande 150 bahts. Luiz nous a donné comme fourchette de prix, 50 à 100 bahts. On refuse. On essaye de faire baisser le prix, le chauffeur refuse, et nous, nous refusons aussi.

Nous partons à pied sur le chemin, en espérant trouver un autre transport (ça ne court pas les trues, enfin, les routes, c'est bien pire qu'à Yao Noi, ici à Yao Yai, rien de rien, si on n'a pas une moto.)

Arrivés à mi-chemin, passe un triporteur. Mais c'est un privé, un perso. On l'arrête et on lui demande notre lieu de destination, tant bien que mal. Le gars ne parle que le thai ... et c'est simnplement un particulier qui revient chez lui avec son triporteur et ses courses. En l'occurrence, je saurai par la suite qu'il est pêcheur et qu il revenait avec son essence pour son bateau. On est devant une échoppe. Tout le monde sort, et discute ... en thai. Personne ne se comprend.

Domi essaye de lui demander s'il peut nous emmener. Mais personne ne comprend. On téléphone à Luiz qui, lui,  parle le thai, un peu, pas mal, et on le passe par le téléphone aux autres Thais. Personne ne comprend Luiz. Luiz, si j'ai compris, a ensuite passé le téléphone à d'autres Thais. Et personne ne comprend,

Au final, les gens comprennent qu'on veut aller à la Mairie, à un restaurant qui se trouve à côté. Ce n'est que des éclatements de rires. Et le gars au triporteur nous dit de monter, il nous emmène !

Le trajet était bien plus long que les 10 mn annoncés par Luiz, et la route n'est pas éclairée. Christian est derrière sur la moto, et nous les femmes, dans le panier à salade. Il fait frisquet quand ça roule, la nuit.

On est devant la mairie ! On doit continuer tout droit la route et on voit un vrai restaurant local, à l'air sympa. On donne 100 bahts à notre chauffeur improvisé et on lui propose de dîner avec nous, car lui s'est proposé de nous attendre et de nous ramener. Franchement une telle gentillesse !! Il a changé tous ses plans de la soirée, pour nous dépanner, alors qu'il devait simplement rentrer chez lui.

Là encore la famille du restaurant ne parle pas anglais, mais heureusement les filles se débrouillent. Le menu est assez difficile à comprendre, car il est transcrit en anglais avec beaucoup d'inexactitudes. Je vois écrit "basil leaves", enfin, pas écrit tout à fait "leaves", mais j'interprète. Je demande alors "chicken basil leaves ?"... Ça passe. Et "one portion "khao phrao", steam rice. Ça passe. Du coup mes deux compagnons commandent la même chose, mais avec des shrimps (mieux vaut dire "shimp" sans "r").
Je bois deux verres de lemon juice (il n'y a pas de bière, ne l'oubliez pas, on est dans une île très musulmane), du pressé avec du sucre et de la glace. Le tout pour 90 bahts. Quand je pense qu'à Yao Noi, rien que le fried rice coutait 90 bahts ! et que chez Tê, à l'hôtel le fried rice est à 60 bahts.

On a voulu payer le repas de notre ami chauffeur, mais la famille nous a fait signe que non. Peut-être lui ont-il offert le repas pour avoir amené des touristes ? Le restaurant s'était bien rempli. Des hommes thais en solos. L'un est venu en sarong, portant un petit chapeau blanc musulman, accompagné de son fils pour acheter du "take away", un plat à emporter à sa maison.

Ensuite, notre triporteur nous a ramenés. Sur le chemin, la famille de l'échoppe où l'on s'était arrêté nous a vu passer et nous a lancé des grands signes en riant.

Voilà, nous allons être connus dans tout le village !!! 

Il est 20 hres passées quand nous rentrons. Tout le monde rit aux éclats. Le patron, Tê, de l'hôtel, sort, notre chauffeur du triporteur lui parle, on ne sait quoi. En tout cas, Tê, nous demande "you leave to-morrow ?" On répond "Yes". Et j'ai vu son visage souriant virer au sérieux.

2 commentaires:

  1. Je viens de lire ton récit au réveil .... c'est amusant ton histoire ! on se croirait dans Pékin Express ! J'adorerais l'endroit où tu es ... ça doit être génial de faire du scooter là bas !! les plages sont magnifiques et .... isolées comme j'aime... par contre dommage pour le mauvais temps ! j'ai l'impression que depuis que tu es en Asie tu n'as pas eu beaucoup de ciel bleu !! pourtant ce n'est pas la mauvaise saison .. bizarre ça .. mais ton séjour n'est pas fini ..ça va venir.. j'espère pour toi et pour nous qui arrivons dans quelques jours. Mais nous on monte dans le nord..
    Bonne continuation

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  2. @ Evelyne
    on ne circule pas en scooter mais en tricycle, appele samlo. On l a loue, on se balade comme ca a trois ou plus souvent quatre, et meme plus quand il y a les deux enfants de Luiz.
    Si j ai quand meme beau temps. C est bizarre, parfois on a un jour qui commence tres overcast et ca se leve dans la journee. De toute faon, on n a pas ete bloque par un mauvais temps a ne rien faire. C est parfois couvert mais la pluie c est court et pas violent.
    C est vrai que ce n est pas normal, tout le monde le dit ici.

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