Mon projet avant de partir

La pression monte. Jusqu'à présent j'étais relâchée. Là, ça se rapproche... J'ai beaucoup enquêté, sur internet, lu les blogs et les groupes Facebook, fait des simulacres de bookings d'hôtels, de trajets. Mais je n'ai réservé que mon hôtel à l'arrivée et mon hôtel la veille de mon départ.

Je connais la Thaïlande, et je voulais aller quand même dans des endroits nouveaux. Je voudrais aller visiter des villes que je ne connais pas, où je n'ai jamais mis les pieds (oui il y en a encore...) et où, je le sais bien, il n'y a pas de touristes occidentaux, où je suis consciente que je vais rester toute seule, dans ce genre d'endroit où il n'y a pas de touristes occidentaux les Thais ne parlent pas l'anglais le plus souvent. Moi, je me débrouille bien avec quelques mots, quelques phrases, mais obtenir des infos, je l'ai déjà vécu, c'est d'un compliqué ! 

Comme je l'expliquais dans mon article précédent, j'ai décidé de ne pas prendre de visa qui aurait été 

pour moi de toute façon très contraignant puisque mon voyage dure plus de 60 jours et j'aurais dû avant la fin de ces premiers 60 jours aller demander une extension de visa dans un bureau d'immigration, donc me trouver au bon endroit, au bon moment, au cours de mon itinéraire. 

Et où me trouverai-je au bout de deux mois de voyage ? Moi je ne le sais pas. Serais-je proche d'un bureau d'immigration ? Une contrainte que je ne voulais pas m'imposer.

Alors, comme preuve de sortie à présenter au check-in à la compagnie au départ de Charles de Gaulle,  j'ai acheté un vol "low cost" un vol au départ de l'aéroport de Phuket pour la Malaisie, pour Penang. 

Mes soucis

Mon premier soucis c'est que je suis presque sure que j'aurai plus que les 10 kg autorisés par mon low cost. 

L'autre c'est qu'après des tonnes de recherches et de questions posées sur le web, j'ai compris qu'il n'existait pas de liaison minivan entre Khao Lak et l'aéroport de Phuket, il faudrait que je prenne un taxi, de l'ordre de 35 € m'a-t-on communiqué (ça fait presque doubler le coût de mon achat de vol !)... Toutes les liaisons aéroport se font à partir de l'île de Phuket, où là il existe un bus qui est très bien. Et je ne veux pas aller séjourner à Phuket !

Mais aussi l'autre événement qui a fait changer mes plans c'est que j'ai appris (trop tard, en commençant à préparer sur Internet), la suppression du ferry direct qui autrefois avait toujours existé entre George Town et Langkawi.  Le ferry part maintenant de Kuala Perlis au nord de la Malaisie, et c'est très compliqué de rejoindre Kuala Perlis depuis George Town, j'ai lu des retours, il n'y a rien d'organisé du genre joint-ticket. Je pense au final ne pas le prendre ce vol Phuket-Penang, et pencher de + en + vers la solution Satun/Tammalang.

Mon premier jet

BANGKOK

Je passe ma première semaine à Bangkok, le temps de récupérer le jet-lag car j'ai toujours beaucoup de difficulté, moi, avec ces 6 heures de différence. Oui 7 nuits à Bangkok, c'est parce que j'adore Bangkok, j'ai plein de choses à y faire, et encore à visiter des sites où je ne suis pas encore allée.

 

MER ANDAMAN

Ma première idée était de me diriger vers la côte de la mer Andaman, une côte que je n'ai jamais encore descendue. Direction par petites étapes jusqu'à Ranong. Ranong, c'est une ville où les voyageurs s'arrêtent dans un seul but : aller dans les îles qui se trouvent au large dans la mer d'Andaman. À part ça, uniquement des sources chaude en dehors de la ville, la ville en elle-même est sans grand intérêt à ce que j'ai lu.

C'était clair pour moi que je ne voulais pas aller dans les îles Surin ni dans les îles Similans, plus de 100 € la journée en excursion et c'est l'usine à touristes. Je ne veux pas faire du snorkeling, je ne veux pas faire de la plongée, et quant à la beauté de ces sites, j'en ai vu d'autres aussi beaux.

Excursion aux Similans - Images Internet - © site stayinthailand ....... Non je n'irai pas !

 

Restait les îles moins connues, Koh Payam et Koh Chang Noi, mais tout de même très connues puisque les prix des logements en sont la preuve... C'est soit des bungalows trop chers pour une personne qui est seule, soit le bas de gamme, des logements en bungalows bamboo huts avec un confort très rudimentaire, ou des dortoirs en auberges de jeunesse.

Je suis devenue hostile à recommencer ce genre de logement rudimentaire, parce que d'autant plus je ne sais pas quelle météo je vais avoir en décembre. En novembre la météo dans le Sud de la Thaïlande est catastrophique, il pleut, mais il pleut !!!! Mon dernier souvenir dans un bamboo hut à Koh Mook au milieu de la forêt, avec la pluie qui était fortement tombée et l'humidité terrible à l'intérieur, tous mes vêtements trempés par l'humidité, et la douche eau froide...... m'a laissé un souvenir atroce.

Des avis sur Koh Payam

Lu sur le forum du Routard : 

⇾ "Koh Payam, cette île splendide et quasi-inconnue donc pas de tourisme de masse !"

⇾  Commentaire : "Splendide impliquerait que l’on puisse rester ébahi devant des paysages spectaculaire,
Or ce n’est pas le cas à Koh Phayam".... !!

 

Je me suis vraiment posée la question, est-ce que j'y vais ou j'y vais pas !

J'ai posé la question sur un groupe Facebook pour avoir des retours d'expérience en précisant bien que je ne conduisais pas de moto et que de toute façon je ne possède pas le permis "A" moto, donc pas de moto.

⇾ "Je crains de me trouver bloquée à un seul endroit (j'ai déjà vécu ça !),  de m'ennuyer, et de me retrouver trop seule à côté de couples qui ne vous adressent même pas la parole, ou de jeunes trop déjantés... 

Qu'en pensez-vous ?".

Quelqu'un m'a répondu.

⇾  "Ce sont des îles peu touristiques en effet où l'intérêt ne réside pas sur les plages beaucoup moins belles qu'ailleurs en Thaïlande. Sans scooter c'est compliqué ou alors il faut aimer marcher. D'après vos dires je dirai koh bulon koh mook koh lipe mais hors saison. Très belles plages et facile à pied...

Mais en effet les îles citées ci-dessus ne vous conviendraient pas".

Koh Bulon, Koh Mook, Koh Lipe...ah oui... mais je connais déjà, moi....

Le fait que je ne peux pas louer de moto, donc je vais être coincée.  

Cette ambiance là, hippy, zen, c'est pas pour moi.

Au milieu des couples qui ne vous parlent pas et des jeunes déjantés... pas pour moi.

   

Des îles authentiques, certes, mais pas spectaculaires !

LA MÉTÉO !

Voilà ce qui me fait changer mes plans avant même d'être arrivée : LA MÉTÉO !

Regardez le Sud...

Je le sais pourtant, pour être allée de nombreuses fois en Thaïlande.
En Décembre les pluies sont encore au SUD. Il ne faut pas aller au Sud avant Janvier...

Le 22 novembre

Le 30 novembre

Et puis voilà que les mauvaises nouvelles continuent

On est le 1er décembre et j'apprends, en lisant les groupes Facebook (parce qu'il n'y a aucune mention à ce jour sur le site de France Diplomatie), qu'une nouvelle modalité d’entrée en Malaisie est instaurée à partir du 1er décembre 2023 : l'obligation de remplir en ligne une MDAC, "Malaysia Digital Arrival Card", dans les 3 jours précédant son arrivée, à chaque entrée sur le sol Malaisien. 

"Dans des annonces publiées hier sur sa page Facebook officielle, le ministère a déclaré que cette obligation pour les ressortissants étrangers de compléter la MDAC avant d'arriver en Malaisie prendrait effet le 1er décembre. Pour s'inscrire et soumettre la MDAC, les voyageurs doivent utiliser le site web du ministère de l'Immigration".

New rules for foreign visitors to Malaysia... 

(Il faut préciser aussi que le site du ministère de l'Immigration est tout en anglais).

"Les étrangers qui entrent en Malaisie devront remplir en ligne la carte d'arrivée numérique de Malaisie (MDAC) trois jours avant leur arrivée". Encore en ligne... 

"Conformément aux conditions d'entrée en Malaisie, les visiteurs doivent présenter leur passeport et le MDAC complet à l'agent d'immigration en service à leur arrivée".

Ce qui me dérange, c'est ça : "dans le formulaire MDAC, il est indiqué aux voyageurs que leur voyage en Malaisie doit avoir lieu dans un délai de trois jours (y compris la date de soumission du MDAC) et doivent indiquer leur date d'arrivée, leur date de départ, leur mode de transport (aérien, terrestre, ou mer), et le dernier port d'embarquement".

Trois jours avant son arrivée en Malaisie ! Mais dans mon cas, me trouvant en Thaïlande, et étant en voyage itinérant, je n'achète pas forcément mon billet de ferry 3 jours avant ! Et cela dépend aussi de s'il y a de la place le jour où je le veux. Il m'est arrivé d'acheter mon billet de ferry au guichet en arrivant à la jetée. Il m'est arrivé que mon ferry ce jour-là était cassé et qu'il avait fallu... le réparer pour qu'il reparte, avec beaucoup de retard...

Je ne sais pas comment le remplir ce formulaire ! Je n'aurai pas, trois jours avant, de date certaine pour mon entrée en Malaisie. Je mets une date bidon de sortie, possiblement la plus lointaine ?

La Malaisie était jusqu’ici un pays où on entrait facilement, où l’on pouvait entrer sans visa et y rester 90 jours sans visa. C’est toujours le cas, c'est ce que j’aimais beaucoup moi qui ne supporte pas toutes ces contraintes administratives que l’on nous impose pour voyager. Voyager a toujours pour moi été synonyme de liberté. Et voilà que le flicage continue de + en + à travers le monde ! 

Alors changement d'itinéraire ?

J'ai construit dans ma tête d'autres itinéraires possibles, pas folichons... Je dois être sortie de la Thaïlande dans un pays limitrophe au plus tard le 8 janvier (pour moi plutôt le 7 janvier). Le Sud via la côte Andaman ? Le Sud en biais via Koh Lanta ?  S'il fait trop mauvais temps dans le Sud, alors la frontière du Cambodge via le Golfe de Thaïlande ? Rien de décidé encore.

J'ai une semaine à Bangkok pour décider dans quelle direction je pars, en fonction de l'évolution de la météo dans toutes les régions de Thaïlande d'ici là. Je ne veux pas revivre ce que j'ai vécu dans mon précédent voyage, un mois entier de pluies sans cesse, toute la journée, tous les jours, de début janvier à début février, dans tout le Sud. Non, ce n'était pas une météo normale du tout !.