L'Isan, une région inconnue de moi en Thaïlande

J'ai beaucoup voyagé en Thaïlande les années passées. Je ne m'étendrai pas sur les endroits dont j'ai beaucoup parlé dans mes compte rendus des années précédentes.

Mais l'Isan... je ne connais pas, je n'y suis jamais allée. Ah si, en vérité "si" : en 1974 lors de mon tout premier voyage en Thaïlande, je suis allée à Khorat (aujourd'hui Nakhon Ratchasima) où à l'époque il y avait encore la réserve des troupes américaines et où on a dormi dans... un hôtel de passe...  je m'en souviens... et j'ai visité le temple de Pimaï, parce qu'en 1974, le Cambodge ayant basculé dans la guerre on ne pouvait pas aller à Angkor, et Pimaï était l'alternative pour voir un exemple de temple khmer.

En 1974 à Pimai
Je suis à l'avant dernier rang en bleu avec un chapeau

L’Isan… le "parent pauvre du tourisme thaï", c'est cette région au nord-est qui longe le Laos, et est seulement visitée par 1% des touristes étrangers. Il y a des temples khmers, des sites préhistoriques, le bord du Mékong, des lacs, des parcs nationaux…

Cette région représente quand même 1/3 de la Thaïlande !

On se trouve sur un plateau,  le plateau de Khorat, bordé au nord et à l'est par le fleuve Mékong et au sud par le Cambodge. À l'ouest, l'Isan est séparé des régions nord et centre par les montagnes de Dong Phaya Yen et la chaîne des monts Phetchabun.

C'est la région la plus pauvre de la Thaïlande. L'agriculture est sa principale activité économique. Son climat  est chaud et sec. La plus grande partie de la population est d'origine lao. La région a été incorporée dans l'état thaïlandais moderne depuis 1935.

Le Mékong

Le Mékong forme une grande partie de la frontière entre la Thaïlande et le Laos au nord et à l'est d'Isan, alors que le sud est limité par le Cambodge.

C'est l'un des principaux points qui m'attirent. J'ai bien l'intention de longer le Mékong. Je le connais côté Laos et côté Cambodge. C'est la suite logique, allons le voir côté Thaïlande !

Le principal affluent thaïlandais du Mékong s'appelle la Mun, et prend sa source dans le parc national de Khao Yai près de Nakhon Ratchasima (Korat), coule vers l'est, et se jette dans le Mékong dans la province d'Ubon Ratchathani. 

L'autre cours d'eau important est la rivière Chi, un affluent de la Mun qui coule au centre de la région avant de tourner vers le sud pour la rejoindre dans la province de Si Saket.

La Loei et la Songkhram, plus petites, sont aussi des affluents du Mékong, la première coulant vers le nord dans la province de Loei, et la seconde vers l'est dans les provinces d'Udon Thani, Sakon Nakhon, Nakhon Phanom et Nong Khai.

Histoire

Deux attraits culturels pour moi : des temples khmers et des sites préhistoriques.

L'Isan recèle bon nombre de sites de l'âge du bronze, avec des peintures rupestres, et des artéfacts anciens touchant la culture du riz. Des outils de bronze, comme ceux trouvés à Ban Chiang, pourraient être antécédents aux outils semblables trouvés en Mésopotamie.

La région fut par la suite sous l'influence de la culture Dvaravati, puis sous celle de l'empire khmer, qui a laissé des temples à Phimai et à Phnom Rung, parmi les plus importants. Il y en a plein d'autres.

Après le déclin de l'empire khmer, à partir du 13 ème siècle, l'Isan a été dominée par le royaume laotien du Lan Xang. La région fut de plus en plus colonisée par les migrants laotiens.

Le Siam prit le territoire à partir du 19 ème siècle, et opéra des transferts forcés de population du Laos vers l'Isan aux 18e et 19e siècles. Les traités Franco-Siamois de 1893 et de 1904 firent de l'Isan la frontière entre le Siam et l'Indochine française.

Au 20 ème siècle, la politique de "thaïfication" poussa vers l'incorporation de l'Isan à la Thaïlande et chercha à minimiser les origines laotiennes de la population. Cette politique impliqua même l'usage du nom "Isan" : dérivé de celui d'Isana, une manifestation de Shiva, déité du Nord-Est. Le nom renforce l'identité de la région en tant que Nord-Est de la Thaïlande, plutôt que comme partie du monde laotien. Avant que le gouvernement central n'introduise la langue et l'alphabet thaï dans les écoles, les habitants d'Isan écrivaient avec l'alphabet traditionnel laotien. Le plupart parlent encore aujourd'hui la langue d'Isan, proche du laotien.

Transports

L'Isan a deux lignes de chemin de fer de la région à Bangkok.
￫ L'une part de Nakhon Ratchasima vers l'est, jusqu'à Surin et Ubon Ratchathani.
￫ L'autre va vers le Nord, reliant Khon Kaen et Udon Thani à Nong Khai et au Laos.

Il y a 15 000 km de routes, centrées sur les Thanon Mitraphap ("autoroutes de l'Amitié") construites par les États-Unis pour l'approvisionnement des bases militaires durant les années 1960 et 1970.

Trois ponts routiers relient l'Isan au Laos : du nord au sud le Pont de l'amitié lao-thaïlandaise (Saphan Mitraphap) entre Nong Khai et Vientiane, le Troisième pont de l'amitié lao-thaïlandaise, entre la province de Nakhon Phanom et Thakhek, et le Deuxième pont de l'amitié lao-thaïlandaise entre Mukdahan et Savannakhet, sur le Couloir économique Est-Ouest.

Peu de bateaux utilisent le Mékong, car les rapides et la variabilité du débit rendent la navigation difficile.

Il y a des aéroports à Nakhon Ratchasima, Khon Kaen, Ubon, Udon, Nakhon Phanom, Sakhon Nakhon, Roi Et et Buriram.

Source : Wikipédia

Une région plébiscitée 

L’Isan a été plébiscitée pour être "une région de Thaïlande encore largement inexplorée par le marché international" pour son excellente infrastructure dont :

￫ ses aéroports domestiques et ses hôtels

￫ sa formidable nourriture parfumée d’épices dont son riz gluant et sa salade de papaye comptant parmi les meilleures mets de Thaïlande

￫ses sites témoignant d’une riche histoire comme les ruines khmères de Buriram ou le site archéologique de Ban Chiang (patrimoine mondial UNESCO)

￫ ou encore pour les montagnes, les collines et le folklore de Loei. 

Alors je pars à la découverte.