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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

dimanche 27 janvier 2013

Dimanche 27 Janvier 2013 - George Town (11) Thaipusam (2)




Je me suis réveillée tôt, 7h30, et n'ai pas rendormi. Parce que, depuis un certain temps, la machine qui est dans la guérite sur la terrasse et face à ma fenêtre, se met en marche bien plus souvent et me réveille. Arthur m'a dit que c'était la "provision d'eau", quand les gens utilisent beaucoup d'eau, cela se met en route pour approvisionner en eau. Allez comprendre, c'est technique pour moi. En tout cas c'est un moteur. Et l'hôtel est, en ce moment, full. Il y a même des familles indiennes qui logent à quatre dans leur chambre, avec des enfants, notamment au dessus de ma tête et ceux là ils sont vraiment bruyants. Vivement qu'ils s'en aillent.


Je rappelle que mes photos et vidéos
ne sont pas libres de droits, et non téléchargeables.



2 ème journée de Thaipusam

Je suis partie plus tard ce matin, plutôt ce midi. Parce qu'il était écrit dans mon dépliant informatif, que le clou des plus beaux kavadis serait à partir de 15 hres et après. Donc, je ne voulais pas me presser, car rester au soleil et avec la chaleur qu'il y a là-bas, à marcher sans cesse, j'ai vu hier à quel point c'était tuant.

J'ai réussi à manger un roti canai, avant, dans la Transfer Road, il était encore ouvert, enfin, il en rester un ! Puis je me suis dirigée vers le bus stop devant le 7/11 pour prendre mon bus 101. Mais il m'est passé sous le nez. Il était midi et quart.

C'est à ce moment là que j'ai vu passer davant mes yeux mon premier pénitent... Des gardes sifflaient en l'entourant pour faire dégager les voitures de la Penang Road. Le pénitent avait la poitrine recouverte de pots en fer comme quand on a des ventouses sur la poitrine. Je n'ai pas pris de photo, j'ai été sidérée sur le coup.

J'ai attendu jusqu'à 12h40 pour sauter dans un autre bus 101. OK, pas de problème, j'ai 1,40 MYR en monnaie, ne pas oublier qu'ils n'ont pas de monnaie à rendre dans les bus, on fait tomber l'argent dans une fente.



Arrivée à l'arrêt de Komtar, la gare routière, le bus s'est rempli.



Et ensuite, eh bien, je me suis payée les embouteillages d'un grand jour de fête. Au pas de tortue. J'ai mis exactement une heure pour arriver à l'Advantist Hospital, mon point de descente, alors qu'hier, j'avais mis 30 minutes, même moins.

Je reconnais mon chemin. Il faut marcher par devant, et ensuite prendre la grande avenue sur la gauche. Pas difficile, elle est sans circulation, occupée par des stands de bouffe etc etc, et là, tous les gens la parcourent à pied en direction des temples. Elle s'appelle Gotlieb Road.  Il y a au bout le croisement, le meilleur endroit pour "voir", c'est dans cette avenue perpendiculaire que passent tous les chariots, les pénitents, et la foule. Et il y a nettement plus de monde qu'hier.




Les Tamouls hindous célèbrent le Thaipusam, qui célèbre la naissance de Subramanian, l’un des fils de Shiva. La fête se déroule tous les ans quand a lieu la pleine lune du 10 ème mois du calendrier lunaire tamoul,  c'est à dire fin janvier ou début février. 

Le Thaipusam est un rite de pénitence, de purification de l’âme et du corps. Le jeûne et la mortification du corps sont nécessaires à l’expiation des fautes commises. L’implant d’aiguilles et de crochets, symbolise le vœu de silence ainsi que la victoire du bien sur le mal.

Les Kavadis

Certains pénitents portent des kavadi, qui sont d’énormes structures métalliques, souvent très décorées et colorées.

Selon le mythe, le Thaipusam célèbre le jour où Murugan a reçu le Vel (une petite lance) de sa mère Parvâti  pour vaincre trois asuras qui terrorisaient la Terre et les Cieux à l'époque.

Le Kavadi que chaque dévot porte symbolise son fardeau. On croit que le fardeau de la vie d'un dévot qui porte le kavadi est atténué par Murugan. 

Le Kavadi est habituellement une petite structure en bois avec un arc recouvert d'un morceau de tissu et soutenu par les épaules et par les hanches. Les deux côtés du kavadi sont parfois couverts de plumes de paon (le paon est la monture, le véhicule de Murigan). Les kavadis peuvent peser jusqu’à 30 kilos.

Certains porteurs de kavadi insérent un "vel" et des crochets qui sont ensuite percés à travers la peau du dos et de la poitrine.

La personne qui porte la kavadi doit respecter certaines austérités, à commencer par la nourriture, qui doit être végétarienne, et ne pas absorber d'alcool ni d'autres objets enivrants. L'orange et le jaune sont les couleurs préférées, car ces couleurs sont associées à Muruga.










Porter le kavadi est une pratique de pénitence (ou prayaschittam). La tradition est venue d'un dévot de Murugan, qui s'appelait Idumban. C'est lui qui, au temple de Palani Hills dans le Tamil Nadu, a créé le premier kavadi. C'était une structure simple qui consistait en une branche droite horizontale d'un arbre avec deux petits pots de lait attachées à chaque extrémité et décorée par un arc en bois, les fleurs et les plumes de la queue de paon. Certains pénitents portent sur leur poitrine des dizaine de petits pots. Idumban a également percé ses joues d'une petite broche en forme de vel.






J'ai bien fait de visiter les temples et de monter hier, c'était facile. Aujourd'hui, la foule....




C'est dur

Certains pénitents accrochent des tiges ou des cordes sur leur torse ou leur dos à l’aide de dizaines de crochets (genre des hameçons).

J'avais vu un reportage en France à la TV sur le Thaipusam des Batu caves à Kuala Lumpur. Je savais ce que j'allais voir. Mais quand j'ai vu.... cela m'a été dur de garder mon coeur bien accroché. Surtout les crochets rentrés dans la poitrine des hommes... dur à regarder.




Ce festival a pour but de rappeler que le monde est souffrance (le principe de base de la religion Hindouiste et Bouddhiste) et que nous devons vivre le mieux possible pour se délivrer des souffrances et des réincarnations en aidant les autres...
Les personnes qui parcourent cette procession, s'offrent à leur dieu en se torturant d'une ou de plusieurs manières. Des broches traversent les joues, des crochets dans la peau, ou ils transportent de masses énormes sur des kilomètres.




Il parait qu'il y a une certaine technique pour ne pas saigner. On dit que ceux qui saignent ne croient pas assez en Dieu et que cela représente un signe de faiblesse. (sic !). On dit que le jeûne imposé, les prières....  On dit que les dévots sont capables d'entrer en transe, et ne ressentent pas la douleur, que leurs blessures ne saignent pas et quelles ne laissent pas de cicatrices. Et c'est le pourquoi ils n'ont pas mal quand on les transperce. (sic !). Eh bien celui-là il était à côté de moi, et il avait le dos... en sang !







Je crois savoir que ce festival est seulement autorisé en Malaisie et à Singapour et (j'ai lu) sur l'île Maurice... Mais il est interdit en Inde.  
Chaleur insupportable (c'est vrai), plus d'un millions de personnes qui se dirigent vers le même endroit.




















C’est une fête, les gens sont endimanchés, il y a des enfants en familles, il y a de la musique, des kavadi beaux comme des chars de carnaval. Mais de là à s’infliger de telles souffrances pour montrer que la vie n’est que souffrance……








 Le nettoyage des rues

MA VIDÉO



Retour en ville

Vers 16 hres et quelques, encore, j'en ai eu.... ma dose.... je suis retournée vers mon arrêt de bus, il y avait une énorme queue. je n'ai rien compris, j'ai vu que le bus 101 était là,  stationné à l'arrêt, j'ai tout court-circuité la queue qu'il y avait et je suis entrée dans mon bus ! On ma demandé "vous allez où ?" J'ai répondu  avec détermination "I take this bus" !

Je suis très contente d'avoir été présente à George Town pour pouvoir assister à un Thaipusam, et d''avoir vu de mes yeux. Mais ça a été dur. Les hommes sont fous. Je ne vois pas l'intérêt de se transpercer la poitrine et de s'afficher en public. Ils se mettaient eux mêmes en spectacle, pour se faire photographier (je ne parle de moi comme photographe, les Malaysiens ils photographient en plein !) 

On aurait dit un Carnaval mais avec de la chair humaine. 
On se croirait du temps des gladiateurs à Rome ! Voilà ce que je pense.

Le retour a été hyper rapide, par rapport aux embouteillages de ce midi... j'ai bien fait de choisir cette heure pour rentrer. Mon voisin de bus était un Malaysien charmant avec qui j'ai lié conversation. Il avait vécu toute sa vie active en Italie, et il'était revenu vivre ici, sa ville natale. La première chose qu'il m'a dite : l'euro c'est la catastrophe, l'Europe dans quelques années, disparaît.... De la part d'un étranger, d'un pays si lointain, en Asie, c'est assez chamboulant d'entendre dire ça.

Je suis rentrée à l'hôtel à 17 hres. 

La réception de mon hôtel a installé sa décoration de nouvel An Chinois... le Thaipusam même pas terminé....

J'ai eu le besoin d'une bière avec des cacahuètes, et de me laver. J'ai pris un grand bain de mousse.



Contente aussi de retrouver la fraicheur.

Un restaurant occidental pas très réussi

Et même j'ai eu le besoin de ne pas sortir avec les vêtements que je portais cet après midi, allez comprendre. Je me sentais sale... J'ai lavé mes vêtements, et j'ai eu le besoin d'un grand plat de pâtes, à l'italienne, pas des noodles... Je suis allée au restaurant qui se trouve en face de l'hôtel, qui propose de la cuisine occidentale. En deux séjours ici, je n'y suis jamais allée, il faut bien que je le visite ce restaurant. Quitte à payer cher, c'était un besoin de bouffe nécessaire !

RED CHEF
161 C Jalan Argyll
tel 04 22 61 620
Tiens tiens, mais je suis à Penang ... pas à Paris

J'ai choisi des pâtes à l'ail, aux crevettes et à l'huile d'olive. Il y en avait aussi aux fruits de mer, avec.. des moules...

Je leur ai dit..."mais vous n'avez pas de moules ici ?"... eh non... imported... !

Eh bien mes pâtes sont arrivées en 5 minutes. Au moment de payer l'addition je leur ai fait quand même la remarque... "you have not cooked yourself ? it is ready-made.... you can't prepare that dish in five minutes, pasta need 30 mn to be cooked..."


Alors, il m'a dit que, en effet, le plat était "ready made", mais qu'ils le re-cuisinaient ensuite avant de le servir... 
Ça équivaut à mes plats surgelés de chez Picard ça !


La quantité était minime. Moi je mange le double de pâtes chez moi. Et c'était bon. Mais du ready made pour cher.

J'ai été surprise de voir qu'il n'y avait que des Malaysiens dans ce restau, pas de touristes. Etonnée que des Malaysiens se payent un restau aussi cher.

Il y avait une famille avec enfants, qui mangeaient du steak ! et des jeunes à deux autres tables.

"... eh non, ... imported... !







Shrimp Qglio Olio 15,90 RM

Tiger Btl (small) 11,00

_________________________
TOTAL .... 26,90 RM... 7 euros

Dans ma chambre, 21h15, de nouveau quelques minutes de feu d'artifice qui retentit, mais très court...

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