Et je me suis rendormie, jusqu'à... 5h40. Quand on s'est endormie à 20h30, réveillée à 5h40, c'est OK ça fait 9 hres de sommeil ! c'est normal. A 6 hres je suis allée aux toilettes à nouveau.
La plage, 6 hres du matin
J'ai regardé sur la plage. Il y avait déjà du monde. Un couple de jeunes amoureux thaïs qui, assis sur le sable, regardaient la mer. Une fille qui faisait son jogging le long de la mer. Un autre gars plus loin. Je n'étais pas la seule à m'être réveillée avant 6 hres du mat.
Il pleut
Sur le retour des toilettes, le tonnerre s'est mis à gronder au loin. Il faisait si chaud, pas étonnant. Je vois mon voisin de tente, un Thaï, en train de baisser les rideaux opaques des fenêtres de sa tente. Je me dis que s'il faisait ça, je devais lui faire confiance, il sait le pourquoi. En effet il pleuviote un tout petit peu, pas beaucoup.
Je zippe tout, sur les côtés, le tissus opaque par devant, en avant de la moustiquaire. Et en fait, aussitôt, la pluie s'est mise à tomber, très, très forte. Une grosse pluie tropicale, qui, a duré toute la matinée...
Je veux quitter cette île
J'ai décidé que je ne resterai pas une seconde nuit à vivre ça, ce logement épouvantable, cette bouffe mauvaise. Ok j'ai payé pour deux nuits, mais tant pis, l'argent est là pour pallier à de telles situations. Je perdrai 1500 bahts, et tant pis !
Très vite ensuite il y a eu une éclaircie. Je suis allée petit déjeuner. Ou plutôt avant, je suis allée à la recherche des responsables du resort, pour leur dire que je quittais le campement ce matin, avec le premier bateau possible. Le couple suisse avec qui j'avais discuté la veille au dîner, m'avaient dit qu'ils partaient ce matin pour Trang, puis vers Bangkok par avion. Je savais donc qu'il y aurait un longtail. Les gars du staff ont été très aimables. Eux, ils s'en fichent, j'ai payé.
Le petit déjeuner a été aussi minable que les autres repas. Il n'y avait que du "3 en 1", c'est à dire du café en poudre mélangé avec du lait en poudre, ce que je ne peux pas boire. Le Michael m'a montré qu'il y avait du café noir dans un pot, je croyais que c'était pour faire du café à la turque, le mélanger avec de l'eau, mais non, il y a des filtres papier et de l'eau bouillante. Allez, du café à la vieille méthode ! Mais mal dosé, directement dans un verre... à bière... j'en ai jamais bu un café aussi horrible ! de l'eau chaude ! Le deuxième que j'ai fait a été un peu mieux, mais bon... pas terrible. J'ai mangé deux mini pancakes, et deux tranches de pain non toastées (le toaster... ne toastait presque pas...) avec de la confiture d'orange ou de lime, je ne sais pas. Et tout ça dans une ambiance camping comme vous pouvez l'imaginer, assise sur le bout des fesses !
Ensuite, j'ai fermé mes sacs, et les ai amenés à la réception. J'ai essayé de téléphoner au Sukorn Resort de Koh Sukorn, pour demander une nuit de plus, en arrivant aujourd'hui au lieu de demain. Mais impossible d'avoir du signal comme ils disent. J'ai alors décidé de téléphoner a Joy, a la PJ Guesthouse de Trang. Elle m'avait dit que si j'avais un problème, je devais l'appeler. Je l'ai eue, et je lui ai demandé de tenter d'avoir le Sukorn Resort. Elle m'a dit qu'il pleuvait partout en ce moment ! Elle m'a dit "Restez à Koh Lao Liang"... Je lui ai répondu, avec l'intonation thaïe "No No No !!!!! ".... Ensuite j'ai attendu, attendu.
On avait dit que le longtail partait à 10hres. Ensuite on m'a dit qu il partirait à 11h30. Il pleuvait toujours beaucoup. La mer était très agitée. Quand je vois ça, moi, je me dis qu'il faut que je parte au plus vite d'où je suis. On ne sait jamais si plus tard, si demain, on peut en partir ! J'avais déjà entrendu dire il y a quelques jours à Koh Libong, que la liaison avec Lao Liang, avait dû être stoppée à cause de la mauvaise mer.
J'ai même pu déjeuner à 11h30 car le buffet était deja servi. Autant ne pas perdre tout l'argent que je leur ai payé ! J'ai payé pour deux jours en full board. Et en plus j'avais faim. Je n'ai fait qu'avoir jamais assez mangé dans ce resort là ! J'ai mangé du riz blanc, avec un autre mélange en sauce, épicé, et je me suis rendue compte qu'il y avait des morceaux de calamars, que je n'aime pas, et j'ai mis de côté dans l'assiette.
Une traversée arrosée
L'agitation pour le départ a commence vers midi. Ils ont chargé les bagages sur le longtail. La mer remuait pas mal. Je me suis mise en maillot pour monter par l'échelle du bateau. Ça a été bien comme ça. J'ai juste remis un T shirt pour le voyage. Et heureusement que j'avais pris mon paréo sous la main, car la mer splashait énormément dans le longtail, on etait trempés. Je me suis entourée de mon paréo.
On était 10 passagers : 6 étrangers et 4 thaïs. Il a beaucoup plu aussi tout au long du trajet. J'ai mis mon sac à dos dans un sac plastique, car ça mouillait fort. Il y a mon ordi dedans, et toute l'électronique, et mon argent, passeport... Et j'avais aussi, auparavant, doublé avec un sac plastique, l'intérieur de mon sac à dos. Ma petite valise était, elle, posée à l'avant du bateau. Elle recevait l'eau de plein fouet.
Dans ces conditions là, bien sûr, pas de photos.
La traversée a duré une heure. |
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On est arrivé à 13h15. J'ai cru que l'on arrivait à la pier de Tasae, mais non, j'ai su après, qu'on était dans une autre pier, en dessous du village de Samran. Sans doute pour une raison inhérente à la navigation du longtail. Il y avaient mis des tas de jerricans vides à bord, pour les emplir d'eau potable. On les avait tous sous les pieds.
La pier du bout du monde
Cette pier est vraiment le bout du monde. Avant, on a longé une côte bordée d'énormes mangroves avec des énormes racines. Ici, c'est un restau local, quelques maisons. Très sale. Un lotissement de pêcheurs, quoi.
Tout de suite, pipi room. Il y en avait. Ma valise était encore sur le longtail. Je me suis dite qu'ils allaient s'en occuper. Quand je reviens, pas de valise nulle part, ni à bord du longtail, ni sur la quai. On me dit d'aller voir sur la route... Eh ! ils me l'avaient mise dans un mini van qui allait sur Trang, car tous les autres voyageurs allaient sur Trang. Je fais ressortir ma valise.
Et je dois suivre un gars du staff du resort de Lao Liang, qui nous avait accompagné. Il me dit de le suivre. Il m'amène vers une voiture grand luxe, air conditionné, la sienne je pense car il l'a conduite. C'était un pick up, on a mis ma valise derriere.;
J'ai posé des questions. C'est là qu'on m'a expliqué que je n'étais pas à Tasae, mais qu'il allait m'y conduire, pour que je prenne un longtail pour Koh Sukorn.
On a pris des routes qui rentraient dans les terres, et ça a été quand même un bon bout de chemin.
Tasae pier
Il m'a deposée à la Tasae pier, il est 14h25, et c'est lui qui a négocié avec le patron d'un longtail, un vieux monsieur accompagné de deux jeunes garcons, ses petits enfants je suppose. Il voulait me faire payer 700 bahts pour me conduire au Sukorn Resort, qui est de l'autre côté de l'île. Je n'ai pas voulu.
Il faut que je chartérise le longtail, il n'y a personne d'autre que moi sur le quai. J'ai demandé s'il n'était pas possible de juste traverser vers le côté le plus proche, en face de la côte, et de trouver un tuk tuk une fois sur l'île. Le gars thaï, du resort de Lao Liang, qui négociait pour moi, m'a alors dit que le longtail proposait 300 bahts, j'ai dit OK. Il m'a dit, en effet ce sera moins cher comme cela.
Et j'ai embarqué SEULE à bord du long tail, avec le vieux monsieur et ses deux petits fils. 13h45.
La traversée a duré juste 15 minutes. Je suis arrivée à 14 hres. Il y a un peu de soleil sur cette côte-ci de l'île.
On voit une plage de sable jaune. Mais mon resort est, lui, de l'autre côté de l'île.
Là, il y a une pier. Ouf, c'est plus facile de sortir sur une pier que sur une plage !
Koh Sukorn
Un tuk tuk se propose. Il me dit 500 bahts !!!! Je lui dis 'Take my suitcase out immediately !"... Faut pas me prendre pour une conne, ou un pigeon. Je leur dis que je vais me débrouiller.
Je demande à un jeune gars thai qui venait de descendre d'un autre tuk tuk, combien il a payé le prix du trajet. Il demande, lui, à un autre tuk-tuk driver, et me dit 50 bahts. Oui, ça c'est un prix normal à mes yeux. Je prends. Et le chauffeur du tuk tuk a été tres gentil.
La traversée de l'île me plait beaucoup. C'est un peu comme Koh Libong. Beaucoup de nature, des arbres, des maisons cossues. Et des gens qui font "hello".
Le tuk tuk me dépose au Sukorn Resort. Il se met à pleuvoir des cordes.
Sukorn Island Resort
Vide le resort !!!! Assises dans le restaurant, quatre jeune filles... J'engage la conversation, y a-t-il quelqu'un à la reception ???. Elles sont de Norvège et vivent à Kathmandu au Népal pour 8 mois, pour faire une stage religieux. Il fait très froid en ce moment au Népal me disent-elles. Elles sont venues en Thaïlande trouver la chaleur pour les vacances de Noël. Elles ont choisi cette île-ci parce qu'elle est tranquille, parce qu'il n'y a pas de touristes....
La patronne surgit quand même. Elle a été prevenue de mon arrivée anticipée, par Joy. C'est une petite bonne femme thaïe/chinoise, qui gère avec son mari ce resort. C'est un grand resort, beaucoup de bungalows, mais comme ils ont été fermés longtemps pour faire des travaux dans le resort, et qu'il vient juste de ré-ouvrir il y a deux, trois jours, eh bien, ils n'ont pas beaucoup de clients, et c'est pour cela, qu'il n'y a que là que l'on peut encore trouver de la place pour le jour de l'an...
Mais cela ressemble d'avantage à un logement chez l'habitant qu'à un resort. Elle me dit que je dois la prévenir si je veux déjeuner ou dîner, car elle cuisine sur commande !
On m'a montré trois chambres. Les chambres n'étaient pas prêtes, et pas OK ... je me suis faite bouffée par les moustiques rien qu'en arrivant dans ce resort, dans ces chambres, on est dans la forêt....
J'ai déménagé à chaque fois ma valise.
La 3 ème chambre, je l'ai trouvée Ok parce qu'elle était plus fraiche que les autres.
Il y avait une clim qui avait été mise en route. Mais la patronne me dit "vous n'utilisez pas la clim, only le fan".
La clim... c'est 1500 bahts la chambre au lieu de 1000 bahts avec le fan. Tarif qui est vraiment sur-évalué pour le confort que c'est.
Dans la chambre, deux toiles d'araignées que j'ai écrasées, l'une coincée entre la moustiquaire d'une fenêtre et la vitre de la fenêtre, et l'autre, dans la salle de bain, une énorme araignée à terre, grosse comme trois doigts réunis, que j'ai aspergée de mon repellent corporel anti-moustiques, puis écrasée avec ma chaussure.
A la plage !
J'ai heureusement retrouvé mon parapluie dans ma valise. Absolument nécessaire de l'avoir tout le temps sur moi, ici, il n'arrête pas de pleuvoir.
Quand une éclaircie est venue, je suis allée explorer la plage. La plage est immense, mais de sable noir, enfin très marron fonce. Il y a plusieurs resorts qui se suivent. La mer est basse.
En face, on aperçoit bon nombre d'îles : Koh Petra d'abord, elle a une forme magnifique.
Mais on ne peut pas y aller, elle est préservée, c'est une réserve, il n'y a que les scientifiques
qui y vont avec un permis spécial.
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Coucher de soleil sur Koh Petra |
A droite, Koh Lao Liang (où j'étais encore ce matin).
En fait c'est un archipel, ce sont deux iles.
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"The Beach" C'est celle de droite.... J'y ai échappé !!! |
Je regarde celle de droite. C'est là d'où je viens. J'y étais encore ce matin, et je repense à ce passage du film "La Plage" quand Leonardo Di Caprio, regarde son île de loin, en y ayant échappé !!!!
J'ai la même sensation. Echappée de l'enfer !!!! ou presque.
Encore plus à droite se trouve Koh Libong. Je ne reconnais pas cette forme-là.
Voilà ce que je vois de la plage. C'est assez beau cette enfilade d'îles rochers.
J'ai marché le long de la plage, jusqu'au bout.
Je suis revenue au resort et ai demandé une petite bière, c'était une Singha,
ils n'avaient que ça, et je l'ai bue face à la mer. J'avais bien besoin d'un remontant.
Le ciel est voilé mais le coucher de soleil a pris de magnifiques lumières de couleurs
froides, puisqu'il y avait des nuages. Mais la lumiere était magnifique.
Pas grand monde dans ce resort
Mon resort, le Sukorn Resort, c'est un resort pas vraiment destiné aux voyageurs étrangers. Le couple de Thaïs est gentil, ce sont des petits vieux. Ils parlent pas très bien l'anglais, on passe son temps à les chercher pour toute question, et rien n'est organise pour des transferts, des excursions... Il n'y a que des familles thaïes ici, et aucun ne parle anglais.
Dans le bungalow voisin du mien, une famille nombreuse de Thaïs avec de jeunes enfants, qui font du bruit comme des jeunes enfants. Je serai de toute façon réveillée tôt demain matin ...
Pas d'internet du tout. Je suis complètement isolée. Je ne peux qu'écrire sur mon ordi et faire des photos.
Dîner
La dame m'a dit que si je voulais dîner je devais l'en avertir...
J'ai demandé à diner vers 19h/19h30. Je suis allée dîner à 19 hres légèrement passées.
La femme m'a apporté un plat de riz froid avec un plat de chicken "sweet and sour", froid. Il semble qu'il avait été préparé depuis longtemps !
Plus de légumes que de poulet à vrai dire. J'ai demandé à ce qu'elle me rechauffe le plat, elle me disait "non, ce n'est pas froid !" Je n'ai pas insisté pour le riz. Elle m'a réchauffé le plat.
Soirée
Je suis ensuite allée dans ma chambre aussitôt. Il n'y a personne au restau à part les quatre Norvégiennes qui jouent aux cartes. D'ailleurs demain elles déménagent dans un autre resort, m'ont-elles dit, où elles ont fini (avant que j'arrive) par trouver de la place. Mais moi, mon Sukorn Resort, il est payé d'avance jusqu'au 3 janvier !!! Quelle connerie. Mais comment faire autrement, car pour le 31 et le 1er janvier, tout était vraiment full, partout.
Je suis rentrée à la chambre à 20 hres et j'ai écrit sur l'ordi. Beaucoup de choses à écrire, pas eu le temps avant, pas eu l'électricité avant.... Je mourrais de sommeil, évidemment après la mauvaise et courte nuit passée sous la tente hier. Je suis allée dormir à 22 hres presque 30, pour rétablir un peu mon rythme de sommeil par rapport à la vie décalée, aux horaires très tôt pour tout, qu'il y avait dans les tentes de Lao Liang. Oh quel cauchemar ce séjour sur Lao Liang !!! J'ai été trop contente de pouvoir m'en échapper.
Ici, ce n'est pas le pied. C'est très rudimentaire. Mais il fait bon dans la chambre, avec le ventilo qui ventile bien, et je l'ai même éteint dans la nuit, car j'ai eu froid. Il n'y avait pas de couverture, et je n'avais que mon sac à viande en soie à moi, car bien sûr presque jamais de drap de dessus en Thaïlande (sauf paradoxalement... dans la tente de Lao Liang !)