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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

vendredi 2 février 2024

Jeudi 1er Février 2024 - Chumphon (3)

Cette 3 ème journée à Chumphon était une journée de trop. Rien à faire à Chumphon. Mais j'étais tellement dans la difficulté de trouver un hôtel pour les jours à venir que j’ai préféré me sécuriser une nuit de plus ici où j'ai du confort.

Je me suis réveillée à 6 hres moins le quart mais je ne me suis levée qu’à 8 hres moins le quart. C’est une journée a rien faire, et pour une fois, je n’ai pas de soucis en tête pendant un jour.

J’ai pris tout mon temps. Au petit déjeuner de l’ananas que j’avais acheté l’autre jour, il est tellement bon l’ananas ici. Et puis ce nouveau pain aux raisins que j’ai trouvé au supermarché qui se trouve dans l’Ocean Mall. Je l’ai acheté 42 ou 44 bahts, il équivaut à deux paquets du raisin sliced bread que j’achète au Seven qui coûte 20 bahts. Je l’ai goûté ce matin, il est très bon, un arrière goût de cannelle en plus. Cela me change du goût de celui du Seven Eleven.


Il y a toujours aussi ces petits gâteaux que j’ai en stock, que j’aime bien, que j’appelle mes gâteaux chinois. Ils sont fourrés avec des haricots, "beans", on m'a dit des green beans, on m'a dit des soja jeans... ?. J’aime bien, et ils calent bien, notamment quand je voyage en minivan, à manger pendant les arrêts car il est interdit de manger à l’intérieur des minivans.


A 11h et quart, la femme de ménage, une très jeune fille, frappe à ma porte pour me demander si je veux qu’elle nettoie ma chambre. Je suis pas habillée et en plein réorganisation de mes bagages, j’ai un peu tout étalé, je lui dis que dans 10 minutes ce sera bon.

En sortant dans le couloir, je constate que toutes les chambres autour de moi étaient les portes ouvertes et…. vides. Je suis la seule occupante de cet hôtel !!! Peut-être que certaines personnes y ont dormi la nuit dernière, mais en sont parties dès le matin, tout comme mes voisins français. Il faut être une folle comme moi pour vouloir y passer 3 nuits à Chumphon ! D'autant plus que c'est loin d'être ma première fois !

J’ai demandé à la réception où je pouvais aller pour me faire faire une manicure/pédicure, j’ai les ongles qui ont beaucoup poussé, et puisque je n’ai rien à faire dans cette ville ça va m'occuper... On me dit d’aller voir dans la rue qui se trouve sur la droite. Du coup je découvre la rue sur laquelle donnent mes fenêtres.



C’est ces détritus que je vois depuis mes fenêtres.


Ma chambre est au 4 ème étage de ce bâtiment bleu.


Évidemment j’ai eu beau frapper à de nombreuses boutiques de cette rue, où pour la plupart les filles étaient à moitié en train de dormir, aucune ne proposait la manicure/pédicure.

Me renseigner à l'Office de tourisme

Ma deuxième démarche est d’aller à l’Office de tourisme. Peu de voyageurs savent qu’il y a un office de tourisme à Chumphon, un TAT, officiel, et moi je le sais parce que je m’y suis déjà rendue dans un voyage passé. Il est tout proche de mon hôtel, au bout de la rue, dans une ruelle, pas loin de la gare.



Une fille sort de derrière le premier bureau vide. Je voulais les embêter un peu. Mais quand même c’est leur boulot de renseigner les voyageurs étrangers !

Déjà, c’est comme toujours le gros affolement quand il s’agit de leur demander de parler en anglais. C'est quand même pénible que dans un office de tourisme officiel, ceux qui vous accueillent ne parlent pas l'anglais. Et c'est pas l'unique fois où cela se produit.

Elle téléphone à un gars et me passe au téléphone, et évidemment je comprends très mal ce qu'il me dit en anglais. Puis arrive une deuxième fille, qui essaye d’aider un petit peu plus. 

Je leur demande ce qu’il y aurait à faire à Chumphon en plus de ce que je connais déjà. Comme je m’y attendais il n’y a rien d’intéressant à Chumphon, je connais tous les endroits à voir, mais cela m’amuse de voir ces personnes dont le boulot est de renseigner les voyageurs en connaître encore moins sur leur ville que moi.

Au final, on s’est marré, elles ont insisté pour m'offrir une petite bouteille d’eau, et j’ai récupéré une carte papier de Chumphon (que j’avais déjà, toujours la même qu'il y a des années, et qui est tellement minuscule), plus une grande carte de la Thaïlande avec toutes les routes. Les cartes papier, je commence à comprendre qu’il n’y a que dans les Offices de tourisme qu’on peut maintenant arriver à en avoir. Autrefois quand on arrivait dans un hôtel, automatiquement on vous donnait la carte (papier) de la ville en y indiquant l'emplacement de l'hôtel. C'est terminé tout ça !

Je leur ai aussi demandé où je pouvais me faire faire une manicure/pédicure. Elles me disent d'aller dans la petite rue qui longe l’Ocean Mall.

Sur mon chemin, je prends en photo cette devanture qui me semble être l’exposition de photos très officielles de gens qui ont réussi un diplôme, ou une position professionnelle, sociale, importante et qui ont du vouloir marquer l’événement par une photo chez le photographe. Ce qui m’intéresse c’est la pose.



Recherche d’un restaurant

Évidemment tous les restaus qui sont en face de l’entrée de mon hôtel sont fermés, ils sont ouverts le soir, ils sont fermés le midi. Quand un restau est ouvert le soir, c’est rare qu’il ouvre aussi pour le midi, et vice versa. C’est comme ça dans beaucoup d’endroits en Thaïlande.

Dans la rue qui est par derrière l’Ocean Mall, il y a quelques restaurants ouverts. Je choisis celui-là qui me semble très propre, et assez vaste. Je vois devant des crevettes. Je choisis du fried rice avec des crevettes, 80 bahts. C’est un peu plus cher qu’à Prachuap (mes meilleurs fried rice crevettes) c’est sûr. L’endroit est sympathique, le gars aussi et il ne me fait pas des yeux hagards quand je commence à lui parler en anglais.



Sur cette photo, voilà la table traditionnelle d’un repas simple dans un restaurant local : le verre rempli de glaçons que l’on vous apporte en tout premier. La carafe d’eau, de la drinking water, elle reste en permanence sur la table tant qu’il y a de l’eau dedans. C’est gratuit. 

A droite vous voyez la boite de fer oú sont rangés les couverts, fourchettes et cuillers, deux sortes de cuillères, les pour le plat, les pour la soupe. 

A gauche le petit pot, parfois c’est juste une petite soucoupe, qui contient la sauce avec les piments rouges et verts. A votre convenance. 

Et à gauche de l’assiette la petite soupe qui accompagne le plat, qui n’est pas servie partout, qui peut être bonne ou pas bonne. Là elle était très bonne, très pimentée et avec beaucoup de goût d' herbes aromatiques. Souvent il y a eu de la citronnelle, ça fait digérer.



Ce que je peux dire c’est que l’assiette n’était pas très copieuse et que j’ai eu pour tout
et pour tout, trois crevettes ! Pour 80 bahts, c’est léger.


Cette photo je l’ai prise pour vous montrer les serviettes telles qu’on les trouve sur toutes les tables de tous les restaurants, et souvent c’est du simple papier toilette. Là c'est un peu plus élaboré. Il y a même des cure-dents, et ça, qu'est-ce que c'est rare.


Je suis ensuite allée dans cette ruelle qui longe l’Ocean Mall, et j’ai en effet trouvé une boutique où j'ai vu écrit sur la vitre, "nails". Je rentre et je demande le prix, manucure/ pédicure. 300 bahts, me dit la fille. Je pense que c'est plus cher qu’à Bangkok, et au moins à Bangkok les prix sont affichés sur les vitrines et en anglais, je sais à quoi m'en tenir, c'est pas à la tête du client, de la cliente. Je leur dis que je le ferai dans une autre ville. Surtout que je ne veux pas de vernis sur mes ongles des main...

Je déclare forfait quant à l’idée de partir au hasard découvrir un coin de la ville que je ne connaîtrais pas, comme j'aime le faire, en me perdant dans les rues et en me retrouvant avec la carte, car il fait beaucoup trop chaud et il n’y a d’ombre nulle part. Alors je décide de rentrer à l’hôtel, et d’attendre que la chaleur diminue. C’est impossible de marcher sous ce soleil de plomb.




A 13 h30 je suis de retour à mon hôtel "de luxe", un drôle de luxe... où pour avoir de l'eau chaude à la douche il faut au préalable faire couler l'eau pendant 15 minutes !
 
Je me suis allongée et j'ai commencé cet article. Et là paradoxalement la clim ne refroidit pas ma chambre ! Alors que j'en ai besoin. Il m'est impossible de ressortir avant 16 hres, même passées, il fait beaucoup trop chaud dehors et pas d'ombre. Alors je reste allongée.


A gauche de la gare

Voilà, je ressors, il est 17 hres. Il fait bon dehors. J'ai l'intention d'aller voir si je peux l'atteindre, le temple bouddhiste de Chumphon que la fille de l'Office de tourisme m'a montré sur la carte. Il est de l'autre côté de la voix ferrée. Elle m'a dit qu'il fallait traverser la voie ferrée,  passer quand il n'y a pas de train. Bon ça je n'ai pas l'intention de le faire en étant seule. Seulement si des Thaïs le font, je les suivrai.

Je marche le long de la rue qui suit la voie ferrée vers la gauche. Il n'y a pas grand monde par là. Une fille marche devant moi, le pas décidé. Peut être va t-elle au temple je me dis. Mais non, un gars la rejoint à moto et l'emmène dans l'autre sens. Je me retrouve seule, et par contre qu'est-ce qu'il y a comme circulation et comme bruit. C'est pas du tout un chemin idéal pour marcher...

Je ne vais pas beaucoup plus loin. Je vois bien que je m'avance sur une route qui n'est pas faite pour les piétons. Et je rebrousse chemin. Tant pis pour le temple bouddhiste de Chumphon,  je ne le verrai pas. Je ne pense pas perdre grand chose. Encore un temple bouddhiste comme tant d'autres. 

J'ai pris le trottoir d'en face. Je découvre que toute cette partie-là est occupée par les bars. Une succession de lieux de sortie, d'espaces de restauration, certains assez jolis, assez champêtres.








Et voilà que j'aperçois mon hôtel au loin, au fond d'une ruelle.
Pas tout à fait dans la ruelle mais par derrière. Mon hôtel il me sert de point de repère parce qu'il est bleu et qu'il est très haut, on le voit de loin.


Du coup je m'enfonce dans cette ruelle curieuse. c'est très joli c'est tout fleuri.



Je trouve que les gens qui habitent ce petit immeuble ont bien de la chance.
C'est une allée de campagne et c'est très calme, alors que ça donne immédiatement
dans les grandes avenues. On est tout à côté de la gare.



Qu'est-ce que je vais manger ce soir ?

Moi, je cherche surtout à manger pour ce soir parce que je n'ai pas envie de ressortir. Je voyage demain et j'aime bien rester tranquille dans ma chambre pour préparer mes affaires.

Mais surtout je n'ai pas faim, j'ai bien déjeuné et il n'est que cinq heures. Les Thais,  eux, ils mangent à six heures, et moi je ne peux pas surtout quand j'ai déjeuné le midi.

Il y a là sur le coin de la rue, une femme qui cuisine des rôtis avec plein de remplissages différents. J'aime beaucoup les rôtis mais il faut les manger chauds, dommage. Je passe au Seven Eleven qui est à côté, je ne trouve rien du tout, même pas des sandwichs.

Les vendeuses ambulantes sont installées le long de la voie ferrée. J'arpente dans un sens puis dans l'autre, je ne trouve rien, c'est pas du tout de la nourriture pour moi.

Je passe devant le restaurant où j'ai dîné le premier soir, où j'ai si bien mangé. Les Thaïs, eux, sont déjà installés en train de manger... Mais ce soir je n'ai pas envie de re-sortir. C'est bien dommage pour une fois que j'ai un bon restaurant juste en face de mon hôtel où je me sens bien,  je n'ai pas envie d'aller dîner, je n'ai pas faim. 



Alors je reprends les avenues en direction du Seven Eleven, l'autre, celui qui est en face de l'Ocean Mall. J'ai trouvé au Seven Eleven deux tranches de pain beurré sous cellophane, du pain blanc beurré, beurré avec quoi ? Peut-être du beurre mais aussi de la margarine ? Même la fille qui m'a encaissée m'a demandé si je voulais vraiment acheter ça. Moi je voulais juste du pain, mais en toute petite quantité, car je pars demain.

Une fois dans ma chambre, j'ai retiré tout le beurre qu'il y avait dedans car ça avait un goût dégueulasse. J'ai tartiné avec mes deux dernières Vaches qui rit que j'avais emportées de France. Maintenant je n'ai plus rien de France. J'ai terminé avec le gâteaux à l'ananas que j'ai acheté au Seven, le seul gâteau encore acceptable du Seven Eleven. Pour dire que j'ai fait un dîner dégueulasse...


A minuit il fait encore 31° dehors.


La température qu'il fait dans ma chambre. Grâce à la clim.


Bonne nuit. Demain matin je prends le train pour Bankrut.

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