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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

samedi 10 février 2024

Samedi 10 Février 2024 - Bangkok (1) - Chinese New Year - Une soirée incroyable




Jamais je ne me serais crue capable de faire ce que j'ai réussi ce soir.

J'ai traversé Bangkok la nuit en moto taxi de Grab, en se faufilant sur les côtes des immenses chantiers de travaux de Samsen, puis au milieu de la foule des gens venus célébrer le nouvel an, à China Town, Sans casque. Le driver lui en avait un quand même. Je crois que ce n'est pas obligatoire pour celui qui est derrière en Thaïlande. On s'est fait stoppé par bon nombre de policiers aux abords de China Town  car il y avait un énorme service d'ordre,  jamais ils ont prêté attention à ce que je ne portais pas de casque.

J'avais déjà pris plusieurs fois des moto taxis à Bangkok dans le passé, mais de nuit, jamais. 
Je ne pourrai jamais décrire par des mots l'émotion.

Quant au retour je l'ai fait avec un tuk-tuk, et là ça a été le balancement d'un côté de l'autre, je me serais crue sur une piste. 

Je suis tellement chamboulée par la soirée que j'ai vécue, que je n'arrive pas à me coucher.
Mais commençons par le début de cette journée du premier jour de l'année chinoise du dragon.


Petit déjeuner dans ma chambre d'hôtel. 
C'est pas si beau que sur la terrasse de mon bungalow de Bankrut, mais je vois quand même des arbres et du ciel ... gris..



J'ai bien dormi, avec la clim, c'était calme, sans boules oreilles et sans masque.Je vais aller leur dire que je reste trois nuits de plus. Je ne trouverai pas mieux autour en ce moment.

Temps maussade ce matin par ma fenêtre.





Ils parlent de pluie à Bangkok sur la météo, ce serait chiant aujourd'hui.


Eh bien oui, vous avez bien vu, il pleut ce matin. Et il pleut beaucoup, beaucoup. 

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J'ai été occupée ce matin sur internet, mais je suis très inquiète. Déjà que je suis seule pour aller à la célébration du Chinese New Year à Chinatown,  mais si il pleut comme ça, ça ça être..  dans le lac...

A 13 heures, je commençais à avoir drôlement faim. Mais impossible de sortir. Je descends et j’attends assise sur la terrasse de mon hôtel que... ça passe.




La pluie diminue, possible de sortir, il n'y a plus que quelques gouttes. Je vais vite vers mon restaurant habituel. Les tables sont mouillées, les chaises trempées... il y a quand même des gens qui déjeunaient, malgré la pluie. Je prends comme dab un fried rice shrimps,  c'est le plat qui va le plus vite pour que je sois servie, et je l'aime, il est bon chez eux.




Puis je continue sans la foulée vers la Chakrapong Se, dans ma coopérative préférée, où je passe bien...
une heure ! J'y dépense 1040 bahts !!!!

Non, ce n'est pas ça que j'ai acheté, mais je trouve étonnant de trouver toutes ces poudres ici.
Et même du tanaka.


Dans un autre de mes magasins habituels. Pour avoir une idée du prix des
masques en Thaïlande. 44 bahts ça fait 1,13 euros.
Oui il y a encore pas mal de Thaïs qui en portent.


Ça c'est de l'infusion (herbal tea) au séné, un laxatif puissant, une plante utilisée
depuis des centaines d’années en cas de constipation passagère.


Je rentre.


Non, je ne suis pas saoule 😊 C'est le Fort Phra Sumen.


La fête à Chinatown

Je suis partie, seule bien sûr que je n'ai trouvé personne pour venir avec moi malgré mes recherches sur les groupes Facebook.


Ce t-shirt rouge, mis dans la valise depuis la France, il était destiné à ce soir du Nouvel An Chinois. Je ne l'ai porté que ce soir-là. Tout les Thais portent quelque chose de rouge en ce jour pour s'octroyer la chance et la prospérité pour la nouvelle année. Cette couleur aurait le pouvoir d'éloigner les mauvais esprits et d’apporter une énergie positive dans la vie. 

J'ai pris un minimum de sac, une banane autour de mon buste en biais, avec mon téléphone, mon porte-monnaie,  mes lunettes loupes, la carte de mon hôtel et la clé de ma chambre. 

Plus mon petit sac à dos vert en nylon avec dedans l'imper jaune thai poids plume, mon parapluie mini, car avec ce qu'il est tombé ce matin, il faudrait pas que je me fasse prendre par la pluie en pleine rue... 

Et... à ne pas oublier, une petite bouteille d'eau,  parce que je me souviens que quand nous étions au milieu de la foule, devant le concert, on a crevé de soif, et José était aller nous chercher de l'eau au Seven Eleven,  car il y en a un, un peu plus loin, qui reste ouvert. Et j'ai pris aussi deux petits gâteaux chinois que j'aime tant, en coupe-faim. Car je n'ai pas dîné, je ne suis pas sûre de trouver quelque chose à manger qui me convienne là-bas malgré les nombreux stands de bouffe... thaïe..  qu'il va y avoir. 

Je suis partie avec un petit papier ou j'avais écrit  Rachawong Pier, Yaowarat, Wat Traimit Wittarayam...




Il faut dire que ce quartier chinois de Bangkok je ne le connais pas. J'y suis allée peu-être deux fois, et je me suis à chaque fois perdue dans les rues. Je sais juste que l'avenue principale s'appelle Yaowarat, et que je suppose que la grande fête a lieu dans cette avenue, et que cela doit être là que doit être installée la grande scène où a lieu le show, car c'est comme cela que cela s'était passé la fois où j'y suis alliée en 2013. Mais en 2013 je n'étais pas seule.

Je ne sais même pas si ce soir il y a ce grand rassemblement de gens à Chinatown,  s'il y a un show ou si il n'y aura pas tout ça. Le jeune à ma réception ce matin a été incapable de me donner quelque information que ce soit. Il m'a répondu "Regardez Google"... 

Je suis partie vers 18h30 à la pier n° 13 de Phra Athit, avec l'intention de prendre l'Express boat jusqu'à Rachawong pier, la pier n°5, comme je l'avais fait en février 2013.

Mais arrivée au guichet des tickets de l'Express boat, je découvre qu'il n'y a plus de service de bateau pour Chinatown. Et la femme ne le dit pas qu'à moi, l'Express boat s'arrête à 18h30. Il est juste passé il y a à peine 10 minutes. Je me suis fait avoir ! C'est vrai qu'en 2013, on était parti à 17 heures vers Chinatown.
Et je m'en veux !!!

La femme me dit que je peux prendre le bus 53, sur le trottoir d'en face, opposite, il va à Chinatown. Je traverse la rue, je cherche le bus stop, je demande aux Thais, je ne le vois pas. Une fille me dit que je dois le trouver sur l'autre trottoir, en face, alors que la dame de l'Express boat m'a dit d'aller sur ce trottoir-ci.  La fille me conduit jusqu'au bus stop d'en face, elle me dit d'attendre le bus 53 là. Moi je n'ai aucune idée si Chinatown ça se trouve vers la droite ou vers la gauche, car tout dépend des sens de la circulation, et des sens uniques.

Et voilà que je vois un bus 53 passer... sur le trottoir d'en face. Puis, je le vois passer sous mon nez devant mon arrêt là où je suis, je fais signe, mais il file, en roulant bien en deçà du trottoir. Manifestement ce n'est pas à cet arrêt-là que je devais le prendre.

J'essaie de demander de l'aide à une jeune femme qui est assise sur le banc à côté de moi. Mais pour la première fois j'ai affaire à une Thaïe qui ne veut pas m'aider, elle saisit ses oreillettes, et s'enferme sur elle même. 

J'ai essayé d'utiliser Grab, mais je ne sais pas le faire. Déjà ma localisation indique le nom d'un lieu dont je n'ai jamais entendu le nom.

Comme je vous le disais, là j'ai été à deux doigts de pleurer. J'avais tellement envie d'y aller à cette fête du Chinese New Year, je m'étais tellement dit que même si je me trouvais seule à y aller, j'irais, seule !

Et puis, le miracle ! Une autre jeune femme Thaïe s'assoit à ma gauche, et elle m'aborde, me demande en anglais si elle peut m'aider.

Je lui explique que j'ai raté le dernier Express boat, que j'essaye d'y aller à la fête avec le bus 53, qu'il m'est passé sous le nez sans s'arrêter, que je voudrais bien prendre un Grab, mais je ne m'en suis encore jamais servi, bien que j'aie l'appli. Je vois sur Grab des voitures à plus de 300 bahts... c'est le prix d'un taxi.. . Le lieu de rencontre, est-ce bien là ou je suis ?...

Et alors elle m'aide pour que je puisse faire ma demande. Un moto taxi ? Moi cela m'irait très bien, j'ai déjà pris les moto taxis à Bangkok, je n'ai aucun problème à moto.

Et elle me choisit un moto taxi à... 56 bahts.
Je n'en reviens pas de la différence de prix avec une voiture sur Grab.

Je suis avec elle sur mon téléphone le suivi du déplacement de la moto, son numéro etc etc. 
Et une moto, (sans gilet ni rose ni orange bien sûr) s'est arrêtée à quelques mètres de mon arrêt de bus. 
Mais si la jeune femme ne s'était pas déplacée pour aller voir le conducteur de cette moto, moi je n'aurais jamais su que c'était pour moi, parce que le lieu de localisation indiqué par Grab, moi je ne le connaissais pas ce nom ! Et je ne bougeais pas de mon arrêt d'autobus.

Elle lui a dit en thaï où je voulais aller, comme je lui avais, moi, expliqué. Yaowarat, je suppose.

Je n'ai pas de photo évidemment de cette épique traversée de Bangkok, j'étais sur la moto. C'était un jeune. Il m'a fait passer par Samsen, j'ai reconnu à cause de l'énorme tranchée qu'il y a au milieu de Samsen Road, que j'avais vue en décembre. Je voyais son parcours sur son téléphone, par derrière son dos. Mais pourquoi me faisait-il passer par Samsen ?

On s'est retrouvé ensuite face au temple au bout de la Ratchadamoen. Avait-il voulu éviter la Ratchadamoen trop embouteillée ?

Ensuite direction Chinatown. A toute allure. Avec d'autres étrangers (que des gars, pas de femme), eux aussi assis à l'arrière de motos, probablement des Grab, on se lance des sourires. "It's adventure !".

Ah du monde, pour ça, il y en a du monde. On passe par des rues remplies de monde, presque tout le monde portant du rouge. Et ce n'est que le début de la soirée...

Il me fait descendre là, face à cette avenue où il y a tous ces lampions rouges. 
Pourquoi ? Je pense qu'on est au début de la Yaowarat.



C'est un croisement de plusieurs grandes avenues.






J'ai fait énormément de vidéos, mais beaucoup sont trop longues, et sont refusées par Blogger par leur poids.
Je ne peux poster que des courtes.
VIDÉO


Je cherche tout de suite quelque chose à manger,  parce que oui j'ai très faim et je ne tiendrai pas la soirée si je ne mange pas. Évidemment, c'est pas simple pour moi de trouver quelque chose qui me convienne... sans viande...  Et il y en a des stands de bouffe !!!!



Je finis par trouver des nouilles sans rien, à 20 bahts. Au moins ça me cale un peu. Ensuite j'ai acheté un grand verre de citronnade rempli à moitié de glaçons, ça coûtait 40 bahts, cher pour un demi verre de... glaçons!



PETITES VIDÉOS







J'avance dans cette avenue jusqu'au bout. 



Et le show avait déjà commencé. Il n'est pas tard pourtant




Je me suis faufilée très proche de la scène. Et après être restée un petit moment debout, j'ai trouvé une place assise par terre, au milieu des Thaïs, bien plus proche de la scène. C'était mieux que de rester debout  mais aille les courbatures des jambes pliées et des pieds.




Super ballet, super chorégraphie, mais je ne peux pas poster ma vidéo, elle est trop longue.
Une autre chorégraphie. Pareil la vidéo est trop longue. Juste ici un extrait.

VIDÉO



Elle, c'est une chanteuse, plutôt style opéra.

VIDÉO



VIDÉO
C'est chiant quand on ne comprend rien !




Évidemment tout le spectacle est filmé. 


Ensuite l'animateur s'est mis à lancer des paquets cadeau dans la foule des spectateurs, de la nourriture je pense. Ça a été le délire, et pour moi très barbant car il parlait beaucoup... en thaï... Et ça a duré, interminable.


VIDÉOS



Et est arrivé sur scène "la vedette". C'est peut être pour ça que l'animateur a fait durer.
L'idole des jeunes. Est-ce qu'il s'appelle Pun ?

VIDÉO
 

Le pauvre,  ça a mal commencé, son micro ne fonctionnait pas, il a commencé
à chanter sans micro...
Là encore j'ai beaucoup filmé et trop lourd pour poster sur Blogger.


Il est mignon, mais il chante comme un pied...






Il a continué par du rap, et ça, ça m'ennuyait beaucoup.  Il était 22 hres, je me suis dit que je devais rentrer car ça allait être très compliqué pour rentrer, je le savais bien.

Je passe en direction de la scène,  c'est pas fermé, ouf. Je dis que je cherche un taxi, on me laisse passer sans problème vers la rue. Je me retrouve face au temple, le grand temple de Chinatown, le Wat Traimit Wittayaram.




Et là les embouteillage c'est pire, pire encore que ce que je craignais.
C'est complètement bloqué, rien ne bouge.
 
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Je demande à des Thais si c'est bien dans cette direction que je dois aller pour la Phra Athit Road, ils regardent leur téléphone et ils me disent que oui. Mais moi je fais un itinéraire sur mon Mapsme et mon téléphone m'indique le contraire. Je me dis que j'ai tout intérêt à sortir de ce merdier, il n'y a pas d'autre mot, de marcher dans la direction du trajet voiture indiqué sur Mapsme, de sortir de ce quartier et de me trouver un taxi bien plus loin.

J'entends parler français, un groupe de gens âgés,  je les aborde et je leur demande de m'aider car je ne suis pas très à l'aise avec le GPS. Un des messieurs a l'air lui très à l'aise et il m'explique le chemin, tout droit, puis à gauche, puis tout droit, puis à droite.....

Il me dit qu'en sortant de là, au bout il avait vu une station de tuk-tuks. Ne payez pas plus de 200 bahts,  pas plus, me dit-il... C'est bien qu'il m'ait dit ça, parce que moi je n'ai aucune idée du prix que je devais payer.

Je me lance, les yeux rivés sur mon écran.  
Il y a un monde fou, c'est du collé/collé, du corps à corps, pour marcher,  pire que le carnaval bahianais !!!



Une fois qui j'ai réussi à tourner à gauche, à quitter cette avenue horrible pour avancer (mais ça a duré un bon bout avant que je puisse m'en échapper), je me suis retrouvée dans une ruelle sombre, mais quand même fréquentée par des Thais.


Et en sortant de ce dédale je suis arrivée sur une grande avenue perpendiculaire où y avait plusieurs tuk-tuks de garés. Des jeunes étaient en train de monter dans le premier,  je me suis adressée au second. Je lui ai montré la carte de mon hôtel, en lui expliquant, il me comprenait un peu, ouf.

Il a vu écrit sur ma carte "Rambutri", ça il semblait connaître mieux que Phra Athit. 200 bahts il me dit, je dis ok. C'est tarif de nuit en plus, le prix est acceptable. Après il me dit 250... ah non ! Je répète en thaï "song rai bahts" ! Et c'est parti !
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Quand je vois le Democracy Monument tout illuminé, je me suis dit "j'arrive"  ! Je ne sais pas quel détour il a pris, il s'est enfourné ensuite dans les ruelles de Khao San, et il a dit "Rambutri" ! 

Oui oui, plus loin, plus loin, encore,  je suis au bout de la Rambutri... Et là, une voiture, oui on est stoppé par une voiture arrêtée en plein milieu de l'étroite Rambutri. Et qui ne bougeait pas. J'ai dit à mon tuk-tuk driver que je continuais à pied. Je lui ai donné les 200 bahts.  La rue était surpeuplée de monde. Il n'était que 22h30 ! 

A l'hôtel,  grand ouvert heureusement, il n'y avait pas âme qui vive et personne à la réception. 

J'étais tellement dans un tel état physique épuisé, que je me suis jetée sur le paquet de chips. 
J'aurais bien aimé une bière mais je n'en avais pas. Je me suis jetée sur la bouteille de Sprite.


Aujourd'hui, entre les courses et ce que j'ai marché à Chinatown..
J'ai marché...


A 2 hres du matin, bien que couchée, je ne dormais toujours pas tellement j'étais encore excitée par ce que je venais de vivre d'incroyable.

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