Ce voyage 2025 en Thaïlande c'était pour fuir l'hiver.
Je ne voulais plus crapahuter de ville en ville comme les années passées. Je connais la Thaïlande, c'est la 10 ème fois que j'y vais. 59 jours, parce que une autorisation de séjour sans visa étendue pour la première fois à 60 jours. Je me suis dit autant en profiter, j'ai trop galéré dans mes voyages passés à devoir me trouver absolument au bord d'une frontière d'un pays limitrophe juste avant mes premiers 30 jours de voyage, pour "sortir" de Thaïlande et "re-rentrer" en Thailande.
J'ai voulu préparer une sorte de séjour en "long-stay" comme on dit. Pour des hivers prochains... Je n'avais aucune idée au départ de où j'avais envie d'aller, mais il a bien fallu que je construise quelque chose avant de partir, car je me suis vite heurtée à de grosses difficultés pour trouver de la place dans les hôtels.
Je ne suis allée que dans des villes où j'étais déjà allée. J'ai essayé de préparer des lieux nouveaux mais je me suis heurtée à l'absence de transports en commun, ce qui m'a complètement bloquée, il faut affréter des taxis, seule c'est trop cher, et j'ai abandonné. Quant aux îles... bars, musique, clientèle jeune, c'est difficile d'échapper à cela, et je ne voulais pas me trouver dans cette ambiance-là.
Bangkok
Je n'ai pu trouver une réservation sur Booking que pour trois nuits alors que j'aurais aimé y rester bien plus longtemps, car je suis arrivée encore bien malade du rhume carabiné attrapé à Paris avant de partir.
M'étant préparée au décalage des 6 hres que j'avais très mal supporté l'hiver précédent, je m'y étais préparée à l'avance en France en me levant pendant deux semaines très tôt, alors que le jour n'était pas encore levé à Paris. Cela ça m'a été très dur avant de partir. .Mais cela a été du coup plus facile à Bangkok.
Deux jours pleins, juste le temps de trouver la bonne carte Sim thaïe, d'aller me faire couper les cheveux, et de faire les achats nécessaires à mon séjour total.
Hua Hin
La seule visite nouvelle à été Hua Hin, et je savais d'avance que je n'aimerais pas. Au final je n'ai pas détesté autant que je le pensais. Mais je n'y repasserai pas autant de jours, c'est certain.
J'avais booké depuis la France tout de suite après avoir réservé mon hôtel de Bangkok. Je suis allée à Hua Hin parce que j'avais connu sur le forum Compagnons de Voyage une voyageuse, une québécoise, qui se trouvait aux mêmes dates que moi dans cette partie de la Thaïlande, et qui avait eu le coup de foudre pour Hua Hin. Elle avait réservé deux mois pour un prix dérisoire au mois, dans un hôtel genre 5 étoiles. Mais éloigné de tout... J'avais envie d'avoir un peu de compagnie, mais j'ai décidé de ne pas aller au même hôtel qu'elle qui était trop excentré, j'ai besoin de ma liberté de déplacements, de pouvoir aller à pied vers les lieux stratégiques.
J'avais autrefois passé une nuit à Hua Hin, en février 2023, et j'avais détesté. Je me suis dit que je devais peut-être me remettre en question puisque cette fille, elle, adorait au point de s'y arrêter deux mois. J'ai donc prévu de passer 6 nuits à Hua Hin. J'ai rencontré cette fille une fois. Ça n'a pas fait tilt, on ne s'est pas revu.
J'étais dans un hôtel très sympa, chambre petite mais confortable, et un manager français adorable, qui m'a beaucoup aidée pour m'orienter.
Du coup je lui ai réservé deux semaines pour avant le retour à Bangkok. Par sécurité. J'avais eu tellement de mal à trouver de la place dans les hôtels cette année que j'ai un peu paniqué et d'avoir toute la fin de mon voyage avec une chambre sûre cela me rassurait. Au final, et c'était convenu entre nous, j'ai décalé mon retour à Hua Hin et je n'y ai passé que 8 jours à la fin de mon voyage. 6 + 8... ça fait quand même 14 jours de passés à Hua Hin !
Les 6 premiers jours en janvier ne m'ont servi qu'à faire quelques repères dans la ville que je ne connaissais absolument pas, et à faire des contacts pour me loger pour mes étapes suivantes.
Hua Hin, une ville bruyante, avec des salons de massages tous les mètres, une ville occidentale reconstituée, où il n'y a qu'une multitude de couples mixtes Occidental +Thaie, et un énorme Mall climatisé où se retrouvent les étrangers, beaucoup de résidents occidentaux en longs séjours, d'un certain âge, et un peu de touristes asiatiques.
Pour dire que je n'aime pas, mais j'avais une super chambre, alors...
Prachuap
Ensuite je suis allée, enfin retournée, à Prachuap, c'était ma 3 ème fois... J'ai eu une chambre paradisiaque, un grand cadeau qu'on m'a fait, je connais les propriétaires aussi, depuis le temps. J'ai croisé quelques personnes connues l'an dernier, des hommes retraités qui y séjournent plusieurs mois l'hiver loin de leur pays, mais je les ai uniquement croisés, bonjour, une courte discussion, et c'est tout.
Je devais rencontrer à Prachuap un gars connu sur Voyage Forum. On ne s'est que peu vu, on n'avait pas beaucoup de points en commun, on ne se ressemblait pas beaucoup en fait, on se croisait, une petite discussion, et c'est tout.
J'ai rencontré une voyageuse que j'ai trouvée sympa, elle est arrivée la veille de mon départ. Elle restait 6 nuits, on a dîné ensemble. Le lendemain je quittais Prachuap où je venais, moi, de passer trois semaines !
Les points négatifs de Prachuap :
A Prachuap si on ne fait pas de vélo (ou de moto, selon) on est coincé.
Les sand-flies d'Ao Manao !
Je n'avais eu que 3,4, piqûres jusque là, et le dernier vendredi j'ai été très, très piquée par les sand-flies. Je ne suis plus retournée à Ao Manao. Et ce n'est pas la première fois que cela se produit. Chaque année c'est pareil, Ao Manao est infestée de sand-flies..
Je suis restée 20 jours à Prachuap, disons 3 semaines. C'était trop.
Mais il fallait que je les remplisse ces deux mois. Je n'avais pas d'alternatives possibles pour m'arrêter.
Je ne suis pas sûre que j'y retournerai, parce que... je connais trop.
Bankrut
Je suis restée deux semaines à Bankrut. C'était mon séjour vraiment "balnéaire"...
J'ai eu les quelques premiers jours magnifiques, et même sans vagues, ce qui est exceptionnel, pas beaucoup de profondeur d'eau mais quelques brasses possibles.
Puis une semaine désastreuse question météo. Plus question de me baigner, à peine de rester un peu sur la plage. Ensuite trois jours de pluie à verse toute la journée à ne pas pouvoir sortir du bungalow.
Le positif de Bankrut :
J'avais un logement formidable, un immense bungalow, en pleine nature et pourtant avec tout le confort. Un jeune manager super gentil, super efficace.
Une plage immense, de sable. Il me fallait juste traverser la route pour être sur la plage.
Pas de sand-flies, pas de méduses (cette année, sauf de très grosses échouées à marée basse sur la plage).
Il y avait bien des moucherons sur ma terrasse en fin d'après-midi, très casse pied. Un peu de moustiques dès la fin d'après-midi. Difficile de rester ou de dîner sur ma terrasse.
Mais j'y prenais mon petit déjeuner, à écouter les dialogues des oiseaux, c'était super. La vue était magnifique.
Le négatif de Bankrut :
A Bankrut il n'y a que des couples, pratiquement, des couples aux têtes blanches ou chauves.
Bankrut ce n'est pas propice pour les solos. Beaucoup d'Allemands et de Néerlandais. Et les couples ne vous abordent pas ! Et même si on leur parle un petit peu, après c'est terminé.
Je n'ai fréquenté à Bankrut qu'un couple de Suisses retraités que je connaissais de l'année passée, et qui venait tous les ans pendant 3 mois. Mais ils partaient tous les jours en moto et je ne les ai que croisés un peu, pour quelques mots, en fin d'après midi.
Les seuls Français à qui j'ai parlé dans ce resort, étaient deux couples de retraités, déjà amis en France, qui voyageaient ensemble. Je voyais bien que j'étais de trop.
Je n'ai jamais été aussi seule qu'à Bankrut. Du fait déjà qu'il n'y avait pas de réception à mon resort, pas de lieu de communication donc. Du fait qu'il y avait en vérité très peu de bungalows occupés.
C'est toujours moi qui ai abordé les gens pour parler car personne n'est venu vers moi. Le peu à qui j'ai parlé étaient en couple, et ne se liaient pas du tout avec une femme seule. A Bankrut j'ai appris à vivre en solitude, entourée par les arbres et les oiseaux. J'ai été très seule.
A Prachuap il y a d'avantage de voyageurs solo, baroudeurs, certes, mais malgré cela, je n'y ai pas fait de connaissances.
Bankrut c'est très beau, j'aime parce que les cocotiers ils ne les ont pas coupés, il y a de la nature, encore, la mer... il n'y a qu'à traverser la route. Mais à condition que la météo ne remue pas la mer. C'est une côte, je le sais, où il y a des vagues, ce n'est pas du tout le bleu polynésien que l'on peut trouver dans les îles.
Ensuite, la météo est devenue le gros handicap.
C'était mon séjour balnéaire dans ce voyage, et ça a été raté à cause de la pluie qui m'a bloquée... dans mon bungalow. J'ai même eu très froid la nuit, oui, en fin février.
Mais y serais-je restée 3 semaines ? Je ne crois pas. Je crois que j'ai commencé à être très lasse au bout de 10 jours. Mais parce que j'étais seule aussi, si je ne voyageais pas seule, j'y retournerais volontiers. C'était d'ailleurs la 3 ème fois que j'y allais.
Retour à Hua Hin
J'y suis restée ensuite à nouveau, 8 nuits. Et cette fois-ci, j'ai pu explorer la ville. J'ai découvert une partie de la ville, au nord, pas du tout conforme à l'image occidentale médiatisée de cette ville, et une partie que moi j'ai bien aimée, une partie restée semblable à l'image thaïe. La partie où se trouve le temple chinois aussi est sympa.
Je ne suis me pas décidée à aller jusqu'à Khao Takiab, la plage que l'on dit magnifique, à 6 km (il y a de très hauts buildings quand même, je les voyais de loin). Je n'ai pas eu envie de me faire 6 km aller et 6 km retour dans des songtéos qui étaient bondés (je les voyais passer). Et puis en quoi cette plage pouvait-elle être plus magnifique ? C'est la continuité de la plage où je me rendais.
J'ai essayé d'aller le plus souvent à la plage, la plage de la ville. Immense, sable fin jaune, mais.... du vent, du vent.... C'est le paradis des kite-surfs, que j'ai eu plaisir à observer de près, de voir comment ils montaient leurs kites, chose qui ne m'était jamais arrivé de voir de si près.
Mais le vent ! le sable qui se colle au corps, qui pénètre dans les cheveux. Je ne me suis pas baignée une seule fois, car la mer était basse en après-midi et se retirait très, très loin, avec des vagues, et sans profondeur au bord bien entendu. Et il y avait les kite-surfers qui atterrissaient au bord, ok je suppose qu'ils sont prudents, mais ce sont de sacrés machins, on ne s'imagine pas combien ces voiles sont énormes.
A Hua Hin, le food-court au sous-sol du Village Market (le Mall), est le lieu idéal pour manger, pas cher, mais c'est pas toujours bien cuisiné, et c'est en petite quantité. Mais c'est là que j'allais. J'ai essayé trois restaurants en ville, le midi, simples, et très déçue, plus cher et pas bien cuisiné.
J'y avais trouvé un stand qui vendait de magnifiques salades composées, à manger sur place, ou à emporter, pour 50 bahts. Et il y avait cet énorme "Lotus" au rez-de-chaussée où l'on trouve tout ce que l'on trouve en Europe. Jamais vu un "Lotus" aussi grand. A côté dans les "Seven Eleven", on n'y trouve rien. Au "Lotus", pour moi l'occasion d'y acheter des légumes à manger crus, du fromage, du pain. On y trouve aussi des boîtes de thon, correct. Les fruits y étaient chers par contre.
Les points positifs de Hua Hin :
Au final : je ne me suis pas ennuyée à Hua Hin, je sortais toutes les après-midis à partir du moment où la faim me tiraillait pour aller déjeuner.
Il a fait toujours beau, il paraît que même en saison des pluies, il ne pleut que très peu. Bon, le vent sur la plage c'est très désagréable, mais couchée sur le paréo ça peut aller.
Hua Hin c'est proche de Bangkok, il y a énormément de transports variés à plein d'horaires.
Il y a la plage à 3 heures de Bangkok ! Et une zone de shopping très importante.
8 jours... mon max...
Les points négatifs de Hua Hin : pas de rencontres.
Je n'ai parlé à personne à part un peu avec mon gérant de l'hôtel. Je n'ai fait aucune connaissance.
J'ai croisé au Mall (chez Apple...) un jeune couple de jeunes voyageurs sympa, avec qui j'ai discuté une heure. C'est tout.
La Petkassem Road, l'horreur ! Le bruit, la circulation, l'absence de trottoir, et une passerelle unique pour la traverser. Ok quand on a connu Hanoi on peut traverser partout !...
Une belle plage, mais le vent, une mer où on ne se baigne pas.
Hua Hin, on n'y mange pas bien, c'est pas bien cuisiné, et c'est plus cher.
Bangkok
J'ai passé 6 nuits à la fin, à Bangkok. Ça a passé très vite, j'avais beaucoup de courses, d'achats pour rapporter, de remise en beauté à faire. Cela a été la durée idéale pour terminer mon voyage. Non, je n'ai pas fait de massage, je n'ai pas de bonne adresse à Bangkok. J'aurais pu ajouter deux jours de plus pour me balader un peu dans des quartiers et encore découvrir d'autres facettes de Bangkok, j'en trouve toujours.
Mes conclusions
J'ai appris de ce voyage que pour moi stationner 3 semaines dans un même lieu, c'est trop long.
8/10 jours pour commencer c'est bien. 15 jours c'est vraiment mon max. Après, je tourne en rond.
J'ai parlé dans mon blog, c'est vrai, de beaucoup des restaurants où j'allais, car au moins c'était le lieu où je voyais du monde. Il faut séjourner un peu longtemps dans une même ville pour dégoter "le" bon restaurant, où c'est bien cuisiné et souvent quand c'est bien cuisiné c'est pas cher. Car quand je suis allée dans du plus cher, cela ne valait pas la différence.
J'ai principalement dîné dans ma chambre le soir car je n'ai plus envie du tout de me retrouver au restaurant seule à une table au milieu des couples à regarder mon téléphone en attendant des plombes avant d'être servie. Cela m'est très désagréable à vivre donc je ne le fais plus. Le midi pas de problème, il y a souvent de gens seuls, et on est servi vite. Le soir, non. Je regrette de ne pas être sortie le soir quand la température de la nuit devenait super agréable, parce que déjà j'étais fatiguée de marcher, je marchais pas mal... et, parce que, j'étais seule. J'aurais bien aimé dîner "accompagnée". J'ai dîné "accompagnée" deux fois en 59 jours ! Dont une fois assise sur un muret... et une seule fois dans un restaurant.
Ce voyage a surtout été l'apprentissage de la solitude. Plus dure que dans mes précédents voyages parce que dans les précédents j'avais encore des lieux nouveaux à visiter, et que là, non. Je n'ai fait que transposer un quotidien.
Le positif :
J'ai eu chaud, c'est ce que je cherchais. Vivre avec la chaleur, en ayant des clims aussi performantes que ce que l'on a maintenant en Thaïlande, c'est la vie que j'aime. Et ma santé s'en ressent, je me porte super bien. En plus je maigris sans rien faire.
J'ai eu des chambres d'hôtels superbes pour 20 € en moyenne, dans un environnement magnifique, sans vis-à-vis. J'avais un meilleur confort que dans mon studio de Paris.
Je ne me suis pas ennuyée, je n'ai pas cafardé, jamais. Je suis très contente d'avoir décidé de repartir en Thaïlande et d'y avoir passé deux mois.
A peine rentrée, et je suis déjà malade.
Dans ma copropriété ils coupent le chauffage la nuit, j'ai attrapé froid en dormant, et rebelotte, au bout de trois jours à Paris, le rhume. J'éternue, le nez qui coule, je mouche... Mon corps ne supporte pas de dormir à 21°. J'ai beau me couvrir à mort. Parfois à 21h30 les radiateurs sont froids, et quand ils chauffent ils sont à peine tiède. C'est pas supportable pour moi, mon corps a besoin de chaleur. Ce matin, 9°8 dehors et mes radiateurs sont froids. Je ne peux pas vivre dans de telles conditions.
Je ne peux pas dire encore si je retournerai en Thaïlande l'hiver prochain. J'y suis très bien à y vivre, j'aime ma vie là-bas, mais toute seule c'est de plus en plus dur.