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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

samedi 24 novembre 2012

Samedi 24 Novembre 2012 - Mingun + La colline de Mandalay

Le matin : Mingun

L'ancienne cité de Mingun, se trouve à 11km de Mandalay, et sur la rive opposée du fleuve Irrawaddy. Elle n'est accessible qu'en bateau. Les visiteurs étrangers doivent obligatoirement prendre celui qui leur est réservé, le tourist boat, qui quitte son embarcadère tous les matins à neuf heures. 

Le retour se fait par le même bateau, quatre heures plus tard. 
Le droit d'accès au site, de 5 US$ par personne, est payable dans le bureau du port d'embarquement.


Nous avions rendez vous avec les gars au port d'embarquement au bord de l'Irrawady.

Nous y sommes allées en moto taxi.... à deux sur la moto, c'est à dire à trois...





Nous sommes arrivées bien en avance.
J'ai pris quelques photos sur le marché, et au bord du fleuve.






Il a fallu attendre l'ouverture du guichet des tickets. 
On nous a demandé nos passeports, et le nom de l'hôtel où nous logions. Prix : 5 dollars

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Il y a de nombreux bateaux et les groupes passent en premier. Pour aller sur le bateau, pas facile, il faut passer sur une planche étroite. Heureusement les gars nous aident.
La traversée est sans intérêt. Presqu'une heure.



On accoste dans un petit village sans voitures, où l'on circule à pied et en char à bœuf.





Ambiance d'accueil très mercantile. Les groupes débarquent.On se trouve devant une immense construction de briques rouges. C'est l'œuvre du roi Bodawpaya qui voulait réaliser le plus grand zedi du monde. L'édifice en briques devait atteindre une hauteur de 150 m. Mais la mort du roi, en 1819, stoppa cette construction qui fut ensuite fortement ébranlée lors du tremblement de terre de 1838.

Nous avons pris un chemin de traverse pour ne pas suivre les troupeaux.

La paya Pahtodawgyi

(La Pagode inachevée de Mingun)

Construite entre 1790 et 1819

La pagode inachevée de Mingun, entreprise en 1790 sous le règne de Bodowpaya, devait être la plus grande du monde. D'une hauteur de 153 mètres,

Le roi Bodawpaya entreprit en 1790 la construction de la pagode qui aurait eu une hauteur de 153 m,  et devait être la plus grande du monde. Elle devait accueillir une dent de Bouddha offerte par les Chinois, que le roi Anawratha convoitait en son temps.

Elle a été stoppée à un tiers de sa hauteur.

Deux raisons justifient l'arrêt de la construction en 1813 : le manque d'argent et les astrologues qui avaient prophétisés que la fin de la construction marquerait la chute du royaume.

La briqueterie, construite de l'autre coté du fleuve, devait assurer une production industrielle. Le souverain, très attaché à son projet, fera travailler plusieurs milliers d'esclaves pendant près de trente ans. Il renforcera ce contingent y en intégrant, de force, plusieurs milliers d'Arakanais. Le pays finira par se soulever. De nombreux Arakanais trouveront refuge en Assam.

Le décès du roi, en 1819, sera suivi de la cessation du chantier.

La construction reste malgré tout le plus grand bâtiment en brique jamais construit. Les prophètes avaient aussi prédit que les lions qui marquent l'entrée de la pagode, iraient boire l'eau au fleuve.

Effectivement, il reste seulement l'arrière des lions, la tête s'est effondrée en direction du fleuve.

Ces monuments ont été détruit pour plusieurs raisons : les tremblements de terre assez fréquents dans la région et les bâtiments sont construits sur du sable instable.
La base de la pagode de Mingun s'étire sur une hauteur de cinquante mètres, soit environ le tiers de celle du projet. Elle renfermerait, en plus de la dent de Bouddha, 1500 figurines de ce dernier en or, 2534 statuettes en argent et 3700 objets précieux.

L'énorme cube de briques, victime du tremblement de terre de 1838, présente d'importantes lézardes.

Les vestiges de deux lions géants, victimes du tremblement de terre, reposent au pied de la pagode, sur la rive de l'Irrawaddy.






J'avance dans la rue du village.






La Cloche de  Mingun

La cloche de Mingun serait la plus grande du monde, après celle de Moscou qui est fêlée.
D'une hauteur de 4 m, et d'un diamètre de 5 m à la base, elle pèse quatre-vingt dix tonnes.
En 1808, Bodawpaya fait fabriquer une gigantesque cloche de bronze. Elle était destinée au stupa de la pagode. Elle sera installée sur un nouveau support en 1896, le précédent ayant rompu lors du tremblement de terre de 1838.






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La pagode Hsinbyume
Edifiée par le roi Bagyidaw en 1816, à la dimension de son chagrin après la mort de sa première femme qui donnera son nom au sanctuaire.


L'édifice s'inspire du temple Sulamani de Pagan. Elle est censée représenter la paya Sulamani, résidence supposée du roi des Nats, qui selon la conception bouddhiste du cosmos, se dresse au sommet du Mont Meru (la montagne occupant le centre de l'univers).


Les 7 terrasses ondulantes, blanchies à la chaux, qui se superposent, et qui entourent le stupa, représentent les 7 chaînes de montagnes autour du Mont Meru.  



Je suis montée jusqu'en haut par cet escalier






Des jeux... d'argent

Sur mon chemin, je suis tombée sur des joueurs, qui jouaient et pariaient.




Mais aussi avec de sérieux paris.





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Puis j'ai déjeuné avec les gars avant de prendre le bateau. Un fried rice vegetable, très bon, pas gras, accompagné d'une soupe claire avec des herbes, non revue, et très rafraîchissante.

Retour à Mandalay

Nous avons repris le bateau.

A l'arrivée, il a fallu passer d'un bateau à l'autre, et il y en a eu pas mal à enjamber, pour atteindre le quai.

De retour a Mandalay, nous nous sommes séparés avec les gars. Ils sont allés chercher leurs billets de bus pour aller jusqu'à Bagan demain, à la gare routière qui est très loin du centre ville.
Nous, avons pris un ricksaw, lent... on a longé le palais pendant longtemps, interminable. Pas le temps de le visiter.


La muraille du Palais royal



La colline de Mandalay

Nous voulions voir les pagodes au pied de la colline, et monter pour le coucher du soleil. Le soleil se couche vers 17 h / 17h30.



La pagode paya Kyauktawgyi    

"Kyauktawgyi" signifie "la pagode de la grande statue". Elle est située à proximité de l'entrée sud de la colline de Mandalay.

Entreprise en 1853 sous le roi Mindon, sa construction ne sera achevée qu'en 1878, en div notamment des troubles politiques et des dissensions qui régnaient au sein du palais.

Conçue à l'origine sur le modèle de la pagode Ananda de Pagan, la paya définitive, beaucoup plus massive, ne ressemble guère à cette référence architecturale.





La pagode Kyauktawgyi renferme un superbe Bouddha assis. Le transport de l'énorme Bouddha assis, taillé dans un seul bloc de marbre vert de la carrière de Sagayin, à une vingtaine de kilomètres au nord de Mandalay, aurait mobilisé entre 10.000 et 12.000 hommes et nécessité un mois d'efforts. La statue sera consacrée en 1865. Un déambulatoire couvert mène du jardin des arhats (= "vénérable" en sanscrit) à la structure qui héberge le Bouddha.



Chaque coté de la cour est bordée de vingt sanctuaires qui renferment chacun un arhat. L'Arhat est un être qui est parvenu au plus haut degré de libération selon le Hinayâna, l'état de bouddha dans le culte theravâda. Pour le Mahâyâna, l'arhat n'est pas encore au stade ultime, car il recherche l'éveil pour lui-même.


La Pagode  Kuthodaw

Au pied de la colline de Mandalay, La Pagode Kuthodaw abrite le plus grand livre du monde et 729 stèles où furent gravés les textes bouddhiques du Tripitaka.

Sa construction a duré de 1860 à 1869, sous le règne du roi Mindon.

On y arrive toujours par une allée commercante. C'est pas commun du tout !

Comme il fallait ensuite repasser sur la route, nous avons décidé de garder nos chaussures à la main.





La pagode Kuthodaw est surnommée "le plus grand livre du monde". Le stupa central est en effet entouré de 729 dalles de marbre où sont gravées les lignes des règles bouddhiques ou Tripitaka. On dit que les moines rassemblés lors d'un synode mirent six mois pour en lire la totalité.

La pagode au plus grand livre du monde est très belle. Le livre, je n'avais pas compris au début, ce sont des stèles gravées qui sont les pages.

Chaque page est gravée sur les deux faces d'une stèle de marbre de 1,5 m de haut. On notera que le langage Pâli n'est pas parlé, ni même lu ou compris, par la majorité des birmans. Seuls les moines les plus savants sont capables d'interpréter ces lignes.


La pagode, est entourée de 729 pagodons.  Chacun de ces pagodons contient une page du Tipitaka, la "bible" du bouddhisme Theravada écrite en Pâli. On peut dire que l'ensemble du site constitue donc le plus grand livre du monde.












C'est où, ça cette entrée et cette pagode ???????














Le monastère Kyang Schwenandaw

Nous pénétrons par une cour.




Ce monastère, tout en bois sculpté,à l'origine faisait partie l'ancien palais du roi Mindon qui y mourut, en 1878. Son successeur, son fils, le roi Thibaw Min, très superstitieux et persuadé que l'esprit de son père hantait les lieux, décida son déplacement en dehors de la cité royale,  en en 1880, ce qui sauva le palais, devenu monastère, du bombardement allié de 1945.

Ce monastère est très connu car il est l'un des rares construits en teck massif encore visible. Il est construit sur pilotis, seuls les escaliers menant à la première des quatre terrasses étant de marbre.
On distingue encore des traces de dorures sur les sculptures intérieures des appartements royaux. Ce monastère n'étant plus en activité, une seule statue subsiste encore.




Peu de dorures mais des dentelures d'une extrême finesse pour les toits, que les sculpteurs birmans nomment "sein-taung" (amas de sculptures en relief). 


Portes sculptées et fresques dont certaines représentent la vie de Bouddha.



Aujourd'hui, l'entretien est rendu très difficile par le taux d'humidité très élevé, surtout en période de mousson. Malgré ses problèmes de restauration, Schwenandaw est précieux car il est un des derniers vestiges de l'architecture birmane en bois du 19° siècle.


La colline (230 m)

Puis nous avons été trompées par un driver qui nous a fait croire qu'il nous emmenait au milieu de la colline, et en fait nous a menées à l'entrée de la montée vers la colline.

Nous sommes montées à pieds nus, (c'est obligatoire), mais en gardant les chaussures à la main (on nous fait payer 200 kiaps sinon, pour les srveiller en bas !)



 Parmi les nombreux autels dédiés à Bouddha


Pour monter jusqu'en haut, il y a plus de 1700 marches. Nous avons seulement atteint une terrasse à mi-hauteur. Et la surprise : nous tombons sur les gars qui eux, descendaient.

Coucher de soleil de la terrasse de la colline de Mandalay

.... Chouette !





Dîner


Rendez-vous le soir à leur hôtel pour aller dîner à côté, un restau où ils sont déjà allés. Mais il n'était pas terrible. Nous avons testé une autre bière birmane, l'ABC. Dégueulasse !!!! C'est une bière brune.

Dégueulasse... jamais plus 
Nous l'avons vite remplacée par celle-là.

Nous nous séparons ce soir, car chacun part demain dans une direction différente.

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