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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

mercredi 28 novembre 2012

Mercredi 28 Novembre 2012 - Hsipaw (2) Un trek !

Voilà, c'est la 2 ème fois seulement que j'arrive à me connecter.

A Hsipaw, le tourisme s’est développé, principalement basé sur la randonnée dans les montagnes aux alentours.

Nous avons donc fait un super trek de 7 hres dans la campagne. Nous allons par les rizières, dans les champs de maïs, dans les villages aux maisons en bois...  et voir une chute d'eau.

Nous avons juste demandé à l'hôtel. Chaque soir, de 16H à 18 hres, les guides qui travaillent pour l'hôtel Mr Charles, entre autre, sont présents, et nous pouvons discuter.

C'est avec Htat Kaungkin que nous sommes parties. A deux avec ce jeune guide, donc à notre rythme.


Il est diplômé de l'université de Lashio, mais il n'a comme travail que celui de faire le guide pour les touristes.

Je vous le recommande, un amour de jeune homme, très sérieux, et très attentif à vos pas.

Pour le contacter : Htatkaungkin00589@gmail.com

et sur Facebook :  ICI

Notre guide Htat Kaung




Les Shans


Nous sommes dans l'état Shan, qui couvre une grande partie de l’est de la Birmanie.

Les Shans représentent entre 8 et 10 % de la population birmane. Ils seraient environ six millions, dont quelques-uns en Inde, en Chine, en Thaïlande, au Laos et au Viêt Nam.

Htat Kaungkin est Shan.

L'histoire des Shans

Je cite un extrait de ce site, très intéressant : http://www.freeshan.org/


"Tout comme leurs cousins Thaïlandais avec lesquels ils ont de nombreux points communs tant historiques que culturels, les Shans (ou Taï Yaï) sont originaires du sud de la Chine. Certains historiens situent la fondation du premier royaume Shan à 94 avant J.C. Traditionnellement organisés en petites principautés dirigées par des familles nobles, ils occupent une région essentiellement montagneuse d’une superficie de près de 160 000 km², soit environ un quart de la France. Les nombreuses richesses et ressources naturelles que recèle ce territoire ont de tous temps suscité les convoitises de leurs voisins, mais les jeux d’alliances entre familles combinés avec une situation géographique à leur avantage ont permis aux Shans de conserver une certaines autonomie, même pendant la colonisation britannique au cours de laquelle c’est un gouverneur Shan qui avait été placé à la tête de cette immense province.

Les Shans ont joué un rôle très important dans l'histoire de la Birmanie à partir du XIIIe siècle. Les princes Shans du nord et de l'est, toujours rebelles, épuisèrent le royaume d'Ava par des raids incessants et le détruisirent en 1527.

Et, comme beaucoup d'autres minorités ethniques de l'Union du Myanmar, ils sont oppressés par la junte birmane.

L’armée du Sud de l’Etat Shan (La SSA - Shan State Army)  est aujourd’hui la plus grande force paramilitaire à se battre contre les soldats birmans. Les rebelles revendiquent l’indépendance de l’Etat Shan. Dans cette province du nord est de la Birmanie, leur minorité est persécutée depuis des décennies par les militaires au pouvoir.

Un pays grand comme un quart de la France où vivent plus de 10 millions de personnes persécutées par la junte militaire birmane.

Fin décembre 2010 Une courte mais violente incursion du SPDC (armée birmane) a eu lieu près du village de Kong Mung Mong vers 18H30. Un caporal a été blessé à l’épaule. Une nouvelle attaque a ensuite eu lieu à 21H00, deux roquettes ont été tirées sur le village, heureusement sans faire de victimes. Les villageois se sont réfugiés à l’école où ils ont passé la nuit. Une sensation étrange lorsque je pense que je me trouvais là deux mois avant.

Des villageois de la région de Kazi, village de Warn Keng, ont du fuir précipitamment pendant la nuit suite à une attaque du SPDC. Ils se sont cachés dans la jungle et ont maintenant été pris en charge par une patrouille de la SSA.

Des hectares de forêt sont régulièrement détruits pour laisser la place à des plantations de pavot qui iront alimenter les usines à méthamphétamines dans la jungle. La SSA (Shan State Army) mène une lutte acharnée contre ce trafic et détruit régulièrement ces champs.

Depuis 1958, soit 53 ans aujourd’hui, les Shans célèbrent le 21 mai de chaque année l’anniversaire de la résistance contre l’envahisseur birman."
Infos tirées du blog : http://www.freeshan.org/


La région est habitée par les Shans et les Palaungs. les Shans ont dominé les Palaungs qui se sont enfuis dans les montagnes. c'est encore là, dans les montagnes, qu'il faut aller pour voir les villages Palaungs.

Nous n'y sommes pas allés. 

Htat Kaungkin nous apprend tout au long du chemin, quelques phrases essentielles de la langue Shan, très différente de la langue birmane, elle serait plus proche de la langue lü du sud de la Chine, car ils sont originaires du Yunnan. 
"mai sum ka" pour bonjour
"sum iou ka "pour merci
 et le "tata" qui nous plait beaucoup... pour bye bye.
Il nous apprend aussi à distinguer les gens que nous croisons...  Shans ou Birmans ? Les Shans ont les yeux beaucoup plus bridés, se rapprochant un peu des visages tibétains ou népalais.

Cette région essentiellement rurale. Nous nous promenons parmi les rizières en direction d'une magnifique chute d’eau.





Le cimetière chinois 

Nous passons devant le cimetière, à  la sortie de la ville. Principalmente chinois.



Nous rencontrons plusieurs villageois sur notre chemin.















La marche est facile, mais... il faut traverser des petits cours d'eau sur des poutres.






Htat Kaungkin est très attentif



 Parfois nous rencontrons certains "autres" habitants de la nature




La chute d'eau

La chute d'eau est en vue, mais comme elle me paraît bien loin....


Mais non, on y arrive très facilement



 




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Htat Kaungkin nous montre comment l'on peut faire du savon avec juste une petite pierre ronde trouvée à terre.


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Nous avons croisé des enfants sur le chemin

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Dans les villages Shan

Puis nous sommes ensuite allés dans les villages.





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C'était un jour de pleine lune, et tous les villages étaient en fête 





 










Nous avons déjeuné dans un village




Et tout à coup une voiture avec est passée


C'était la fête !!!! Et toutes les femmes étaient endimanchées

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Et des villageoises ont même dansé devant mon appareil photo.






Retour vers Hsipaw








La pagode Mahamyatmuni
Sur le retour vers le village, nous tombons sur la la pagode Mahamyatmuni, que nous n'avions pas visitée encore.





Hsipaw est vraiment une ville tranquille.....





Le soir, devant l'hôtel, nous avons retrouvé Htat Kaungkin, avec un look un peu différent de l'après-midi. Car, il joue aussi dans un groupe de musique... un peu comme sur cette photo-ci.



Le festival des ballons de Taunggy à la TV
Rentrées tard, fatiguées, un peu, nous sommes allées dîner pas loin, dans le petit restau familial, où nous avions déjeuné hier midi. Nous y avons assisté à la TV, à la retransmission du festival des ballons de Taunggy.
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Le Festival des Ballons se tient à Taunggyi (près du Lac Inle) tous les ans en novembre, au moment de la pleine lune. Taunggyi est la la capitale de l’état Sud de Shan. Il y fait froid, on est en altitude....

Des ballons d’air chaud, en papier de riz, sont lâchés dans le ciel. Les ballons de l’après midi représentent plutôt des animaux colorés, ils sont gigantesques. Ceux de la nuit sont garnis de bougies chauffe plats, et on y ajoute au dernier moment un radeau charger de feu d’artifice. La manœuvre est délicate et certains explosent parfois à quelques mètres de la foule.

Les gens viennent de toute la Birmanie pour voir ces compétitions de jour comme de nuit. Le grand gagnant de la compétition gagnera l’équivalent de 1000€.





Pour en savoir plus sur toutes les fêtes en Birmanie : ICI

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